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Collection « Les auteur(e)s classiques »

L'Homme et les sociétés. L'homme et les sociétés. Leurs origines et leur développement.
Deuxième partie: Les sociétés. Leurs origines et leur développement. (1881)
Table des figures


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Gustave Le Bon, Gustave Le Bon, L'homme et les sociétés. Leurs origines et leur développement. Deuxième partie: Les sociétés. Leurs origines et leur développement. Ouvrage orné de 90 gravures. Réimpression de l'Édition J. Rothschild de 1881. Paris: réimpression, Éditions Jean-Michel Place, 1987, 432 pages. Collection: Les Cahiers du GrandHiva, no 5. Une édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec.

Table des figures

figure 1; figure 2; figure 3; figure 4; figure 5.

Fig. 1. Nouvelle méthode d'expression graphique des divers phénomènes statistiques. [fig. à 50%; fig. à 100%.]

Fig. 2.
[fig. à 50%; fig. à 100%.]

Fig. 3 Variations du volume du crâne de l'homme et de la femme.  [fig. à 50%; fig. à 100%.]

L'échelle placée du côté gauche est l'échelle des volumes de 1100 à 2000 centimètres cubes. 1 centimètre = 100 centimètres cubes. 

Il suffit de compter combien de millimètres sont compris horizontalement entre les points où la courbe coupe les lignes horizontales correspondant au niveau des chiffres écrits en marge pour savoir combien sur 100 sujets il y en a d'une capacité crânienne donnée. Soit, par exemple, à savoir combien sur 100 crânes parisiens modernes il y a de crânes de 1800 à 1900 centimètres cubes. On voit immédiatement qu'entre les points où la courbe coupe les deux horizontales correspondant aux chiffres 1800 et 1900 il y a 5mm 2. Ce nombre représente le chiffre cherché. Sur 100 crânes parisiens, il y en a donc 5,2 dont la capacité crânienne est comprise entre 1800 et 1900 centimètres cubes. 

La courbe supérieure (hommes célèbres) a été construite avec les volumes des crânes d'une collection de 42 hommes célèbres que j'ai mesurés au Muséum de Paris : (Boileau, Descartes, le général Jourdan, l'astronome de Zach, Gall, etc.) Les autres courbes ont été construites avec les crânes de diverses races que possède le Musée d'anthropologie. Les crânes des Parisiens modernes proviennent du cimetière de l'Ouest. 

Ces courbes, dont j'ai expliqué le mode de construction dans un précédent chapitre, sont destinées à mettre en évidence quelques-unes des conclusions de mon travail, notamment les différences qui existent entre le volume du crâne dans les races et les sexes. 

Fig. 4. Diagramme destiné à montrer la différenciation progressive du volume du crâne entre individus d'une même race à mesure qu'on s'élève dans l'échelle des races et que la même race se civilise.  [fig. à 50%; fig. à 100%.]

L'échelle inscrite en marge représente des centimètres cubes. 1 centimètre = 100 centimètres cubes. 

Chaque colonne représente par sa hauteur la plus grande différence qu'on observe entre les crânes les plus gros et les plus petits de chaque race. 

1• Les variations de volume du crâne dans l'espèce humaine sont beaucoup plus grandes qu'on ne l'avait supposé jusqu'ici, alors qu'on ne faisait porter les comparaisons que sur des moyennes. Dans les races les plus élevées, elles atteignent et dépassent fréquemment 600 centimètres cubes. Un nombre considérable d'hommes occupent par le volume de leurs crânes une place intermédiaire entre les grands singes anthropoïdes et les individus dont le crâne est le plus développé. 

2• La capacité moyenne du crâne des races supérieures dépasse notablement celle des races inférieures ; ruais ce qui constitue réellement la supériorité d'une race sur l'autre, c'est que la race supérieure contient beaucoup plus de crânes volumineux que la race inférieure. Sur 100 Parisiens modernes, il y a environ 11 sujets chez lesquels le volume du crâne est compris entre 1700 et 1900 centimètres cubes, alors que sur le même nombre de nègres on n'en trouve aucun dont le crâne atteigne les capacités qui viennent d'être énoncées. Chez les races très inférieures, les crânes les plus volumineux dépassent à peine 1500 centimètres cubes 2. Entre les plus gros crânes des races supérieures et les plus gros crânes des races inférieures la différence s'élève au chiffre énorme de 400 centimètres cubes. 

3• Les différences de volume du crâne existant entre les individus d'une même race varient considérablement d'une race à l'autre. Elles sont d'autant plus grandes que la race est plus élevée dans l'échelle de la civilisation. Après avoir groupé les volumes des crânes de chaque race par séries progressives, en ayant soin de n'établir de comparaisons que sur des séries assez nombreuses pour que les termes en soient reliés d'une façon graduelle, j'ai reconnu que la différence de volume entre les crânes masculins adultes les plus grands et les crânes les plus petits est en nombre rond de 200 centimètres cubes chez le gorille, de 280 chez les parias de l'Inde, de 310 chez les Australiens, de 350 chez les anciens Egyptiens, de 470 chez les Parisiens du XIIe siècle, de 600 chez les Parisiens modernes, de 700 chez les Allemands. 

4• Les chiffres qui précèdent prouvent que les différences existant entre les crânes les plus gros et les crânes les plus petits de chaque race croissent constam¬ment à mesure qu'on s'élève dans l'échelle des races et des civilisations. Les inégalités de volume du cerveau, partant de l'intelligence, existant entre les hommes s'accroissent donc constamment à mesure qu'ils se civilisent. 

5• La taille a une influence sur le poids du cerveau, mais cette influence est très minime, et ce n'est pas à elle que pourraient être attribuées les différences qui viennent d'être signalées. En réunissant en groupes un certain nombre d'individus de même taille, et prenant le poids moyen des cerveaux de chaque groupe, on reconnaît qu'entre le poids moyen des cerveaux du groupe des individus les plus grands et le poids moyen des cerveaux du groupe des individus les plus petits, la différence atteint à peine 100 grammes, alors qu'elle dépasse souvent 300 grammes entre des cerveaux d'individus de même taille. 

6• Les différences de volume du crâne qu'on observe chez les diverses catégorie d'individus d'une même race ne semblent pas pouvoir être attribuées à d'autres causes qu'à l'état de l'intelligence, puisque quand ces catégories sont suffisamment nombreuses elles comprennent chacune évidemment autant d'individus de même taille et de même poids. Les mesures effectuées sur 1200 têtes de sujets vivants m'ont prouvé qu'au point de vue du volume du crâne, les individus se rangent nettement dans l'ordre suivant : 1• savants et lettrés, 2• bourgeois, 3• nobles d'anciennes familles, 4• domestiques, 5• paysans [1]

7• Le volume du crâne de l'homme et de la femme, même quand on compare des sujets d'âge égal, de taille égale et de poids égal, présente des différences considérables en faveur de l'homme, et cette inégalité va également en s'accroissant avec la civilisation, en sorte qu'au point de vue de la masse du cerveau, et par suite de l'intelligence, la femme tend à se différencier de plus en plus de l'homme. La différence qui existe, par exemple, entre la moyenne des crânes des Parisiens contemporains et celle des Parisiennes, est presque double de celle observée entre les crânes masculins et féminins de l'ancienne Égypte. L'étude des cerveaux féminins montre que dans les races les plus civilisées, comme les Parisiens contemporains, il y a une notable proportion de la population féminine dont le crâne se rapproche plus par le volume de celui du gorille que des crânes du sexe masculin les plus développés. 

8• Les crânes féminins des races supérieures où le rôle de la femme est nul sont remarquablement plus petits que les crânes féminins des races inférieures. Alors que la moyenne des crânes parisiens masculins les range parmi les plus gros crânes connus, la moyenne des crânes parisiens féminins les place parmi les plus petits-crânes observés, bien au-dessous du crâne des Chinoises, et à peine au-dessus des crânes des femmes de la Nouvelle-Calédonie [2]

Fig. 5. - Hiéroglyphes indiens.  [fig. à 100%.]

1. Officier commandant le détachement, 1'épée qu'il tient à la main indique sa qualité. - 2. Secrétaire ; le livre qu'il tient montre sa profession. - 3. Géologue ; ainsi désigné par le marteau qu'il tient à la main - 4 et 5.  Attachés. - 6. Interprète. - 7 et 8. Guides indiens. Ce sont les seules figures humaines de tout le dessin représentées sans chapeau qui est le signe employé par les Indiens pour distinguer la race rouge de la race blanche. - 9. Groupe de sept soldats d'infanterie. - 10. Figures destinées à montrer que chacun était armé d'un mousquet. - 11, 12 et 14. Indiquent qu'une tortue et un oiseau, tués par l'expédition, lui avaient servi la veille de nourriture. -13 et 15. Indiquent que l'expédition se composait de deux groupes séparés ayant chacun leur feu séparé. - Le morceau d'écorce sur lequel se trouvait ce dessin était fixé à l'extrémité d'un morceau de bois dont la direction indiquait la marche suivie par la troupe. 

Comme dessin, cette figure peut sembler un peu primitive ; mais il ne faut pas oublier qu'elle est simplement la traduction rapide au moyen de signes abrégés des choses que son auteur voulait exprimer. L'art du dessin est, au contraire, poussé assez loin chez les Indiens de l'Amérique. En comparant quelques-unes de leurs figures reproduites par Schoolcraft, dans l'ouvrage que j'ai mentionné plus haut, avec celles des planches des grands ouvrages de Champollion, Rosellini, et Lepsius, sur l'Égypte, j'ai pu m'assurer que beaucoup d'entre elles ne sont pas sensiblement inférieures à celles que les Égyptiens nous ont laissées.


[1] Un observateur ingénieux, le Dr. Delaunay, a constaté que les élèves du séminaire de Saint-Sulpice ont généralement des têtes fort petites, alors que les élèves d'écoles scientifiques supérieures ont au contraire des têtes très grosses.

[2] Après avoir étudié au moyen des ressources de l'anatomie les différences d'intelligence existant entre les hommes, et prouvé nettement l'accroissement de ces différences, j'ai voulu étudier le problème au point de vue physiologique. J'ai recherché d'abord quel était parmi les actes du système nerveux le plus facile à soumettre à des mesures précises. Je l'ai trouvé dans l'acte réflexe. Il est, comme on le sait, l'élément le plus simple auquel nous puissions actuellement réduire une opération intellectuelle, les plus compliquées de ces opérations se réduisant à des associations héréditaires ou acquises d'actes réflexes. L'acte réflexe lui-même n'est, en dernière analyse, que la manifestation de cette propriété, dont nous avons constaté l'existence chez tous les corps - morts ou vivants - de réagir contre les changements de milieu. Chez les êtres vivants, la réaction ne suit pas immédiatement l'excitation. Quand l’œil, l'oreille, la peau, etc., sont soumis à une excitation, la réaction ne se fait qu'après quelques centièmes de seconde. Contrairement à l'opinion des astronomes, qui enseignent que l'équation personnelle est une valeur constante pour chaque observateur, la durée du temps qui sépare l'excitation de la réaction varie non seulement chez le même individu suivant l'état physiologique, mais aussi d'un âge à l'autre, d'une race à l'autre. Nous n'avons pas encore terminé cette partie de nos recherches. Malgré le concours d'un collaborateur dévoué, le Dr. G. Noël, ancien assistant de notre regretté maître Claude Bernard, il a fallu plus d'un an d'essais et d'études pour arriver à construire les nouveaux appareils destinés à ces mensurations. Nous avons dû, en effet, reprendre à fond une foule de questions accessoires de physique et de mécanique fort délicates telles que celle des régulateurs isochrones, par exemple. Le lecteur que ces appareils pourraient intéresser en trouvera la description dans l'ouvrage que j'ai publié sous ce titre : La méthode graphique et les appareils enregistreurs, avec 67 figures dessinées en partie à mon laboratoire. (Librairie Lacroix, 1879.)


Retour au texte de l'auteur: Gustave Le Bon Dernière mise à jour de cette page le Jeudi 11 août 2005 10:12
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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