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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Louis LAVELLE  (1883-1951), INTRODUCTION À L’ONTOLOGIE. (1951)
Avertissement


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Louis LAVELLE  (1883-1951), INTRODUCTION À L’ONTOLOGIE. Paris: Les Presses universitaires de France, 1951, 135 pp. Collection: Nouvelle encyclopédie philosophique. 1re édition, 1947. 2e édition, 1950. Une édition numérique réalisée par un bénévole qui souhaite conserver l'anonymat sous le pseudonyme “Antisthène”, de Villeneuve sur Cher, en France.

[VII]

Avertissement

Ce livre trouve son origine dans deux conférences qui ont été faites aux élèves de philosophie de l’École Normale Supérieure en 1944. Il nous avait paru utile à ce moment là de confronter la notion d’existence qui connaissait alors et connaît encore une si grande faveur auprès du public avec la notion traditionnelle d’être à laquelle nous avions consacré autrefois le premier volume de notre Dialectique de l’Éternel Présent, et avec la notion de réalité, avec laquelle on risquait de les confondre l’une et l’autre, et qui était l’objet unique de la perception commune et de l’expérience scientifique. Et nous avions pensé que l’on pouvait définir l’être comme la source de tous les modes possibles de participation, l’existence comme l’acte de participation à l’être en tant qu’il s’effectue dans un être capable de dire « je et moi » et la réalité comme l’être encore, en tant que, présent tout entier au je ou au moi, il le surpasse pourtant et affecte pour lui la forme d’un être donné. Dès lors ces trois notions exprimant des affirmations différentes sur l’être pouvaient être définies comme les catégories premières de l’ontologie.

Mais si l’être à sa racine est acte, c’est-à-dire intérieur à soi, s’il est un soi, qui est aussi un par soi, il est évident qu’il y a identité entre l’être et sa [VIII] propre justification. De là l’impossibilité de détacher l’ontologie de l’axiologie. Or ce n’est pas par hasard que la philosophie classique avait rapproché au point de les confondre les deux notions d’être et de bien, que les contemporains ne parviennent pas à séparer la notion d’existence de la notion de valeur, et qu’il est impossible d’évoquer la réalité sans la confronter avec l’idéal qu’elle contredit. C’est que la conscience est indivisiblement intellect et vouloir et qu’il est impossible à l’intellect de porter aucune affirmation sur un des modes de l’être sans assigner à celui-ci un caractère qui en fait en même temps un objet du vouloir : déjà, dans la perception la plus simple, l’objet qui s’offre à notre attention dessine en quelque sorte l’intérêt qu’elle y prend.

Peut-être pensera-t-on qu’une telle entreprise est impliquée au fond de toute discussion sur les rapports de l’être et de l’acte et qu’elle n’est pas sans évoquer cette relation que les historiens cherchent parfois à établir entre le dessein du Sophiste et celui du Philèbe.



Retour au livre de l'auteur: Louis Lavelle (1883-1951) Dernière mise à jour de cette page le mercredi 15 janvier 2014 16:52
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cegep de Chicoutimi.
 



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