RECHERCHE SUR LE SITE

Références
bibliographiques
avec le catalogue


En plein texte
avec Google

Recherche avancée
 

Tous les ouvrages
numérisés de cette
bibliothèque sont
disponibles en trois
formats de fichiers :
Word (.doc),
PDF et RTF

Pour une liste
complète des auteurs
de la bibliothèque,
en fichier Excel,
cliquer ici.
 

Collection « Les auteur(e)s classiques »

Immanuel Kant, Critique de la raison pure. [1781] (2019)
Préface de la 1re édition (1781)


Une édition électronique réalisée à partir du livre d'Immanuel Kant, Critique de la raison pure. [1781] Traduction française par Jacques Auxenfants, 2019, 423 pp. [Autorisation du traducteur accordée le 4 février 2019 de diffuser cette traduction en libre accès dans Les Classiques des sciences sociales.]

[5]

Préface de la 1re édition (1781)

La raison humaine a ce destin particulier, dans un genre de ses connaissances (à savoir la métaphysique), qu'elle se trouve accablée de questions qu'elle ne peut écarter, car sa nature même les lui impose, mais auxquelles elle ne peut répondre, car elles dépassent tout son pouvoir.

Ce n'est pas sa faute si elle tombe dans cet embarras. Elle part de principes (propositions fondamentales) dont elle ne peut éviter l'usage dans le cours de l'expérience, lequel usage se trouve en même temps suffisamment garanti par cette même expérience. S'appuyant sur ces principes, la raison s'élève toujours plus haut (comme le veut du reste sa nature), vers des conditions de leur application légitime toujours plus éloignées. S'apercevant que, ce faisant, son entreprise ne peut que rester toujours inachevée, les questions ne cessant jamais de se succéder les unes aux autres, elle se voit contrainte de recourir à des principes dépassant tout usage empirique possible, mais néanmoins apparemment si dignes de confiance que même le sens commun se trouve en accord avec eux. Mais, ce faisant, elle s'enfonce dans une telle obscurité et dans de telles contradictions qu'elle peut bien évidemment en conclure avoir dû quelque part s'appuyer sur des erreurs cachées, mais des erreurs qu'elle ne peut découvrir, parce que les principes dont elle se sert, outrepassant les limites de toute expérience, ne reconnaissent plus aucune pierre de touche empirique. Le champ de bataille où se développent ces conflits sans fin se nomme la Métaphysique.

Il fut un temps où cette dernière était appelée la reine de toutes les sciences, et si l'on identifie l'intention au fait, elle méritait assurément ce titre d'honneur, compte tenu de l'importance capitale de son objet. Désormais, le ton à la mode à notre époque veut qu'on lui témoigne tout son mépris, et la noble dame, repoussée et délaissée, se lamente comme Hécube : « Naguère la plus grande de toutes les choses, puissante par tant de gendres et de fils [...] me voici désormais exilée, dépouillée. »

Initialement, sous le règne des dogmatiques, sa domination était despotique. Simplement, comme sa législation portait encore l'empreinte de l'ancienne barbarie, cette métaphysique, par suite de guerres intestines, tomba peu à peu dans une complète anarchie, laissant les Sceptiques, variété de nomades qui détestent s'établir durablement quelque part, rompre périodiquement le lien civil. Mais, dans la mesure où, par bonheur, ils n'étaient que peu nombreux, ils ne purent empêcher leurs adversaires d'essayer de la restaurer toujours de nouveau, sans pour autant qu'ils disposassent d'aucun plan sur lequel ils se fussent accordés. Dans les temps modernes, il est vrai, il sembla un moment qu'une certaine physiologie de l'entendement humain (celle du célèbre Locke) dût mettre fin à ces querelles et décider entièrement de la légitimité de ces prétentions ; mais, bien que la naissance de cette prétendue reine eût procédé (selon Locke) de la vulgaire expérience commune et qu'on eût dû pour cela, à bon droit, la suspecter, il arriva cependant que, parce qu'en réalité cette généalogie qu'on lui avait forgée était infondée, elle continua encore et toujours de revendiquer ses prétentions, chutant ainsi à nouveau [6] dans le vieux dogmatisme vermoulu et, dès lors, dans le mépris auquel on avait voulu soustraire par ailleurs la science. Aujourd'hui que l'on a (à ce que l'on croit) essayé en vain toutes les voies, prédominent le dégoût et un total Indifférentisme, lesquels engendrent le chaos et les ténèbres dans les sciences, mais sont cependant en même temps le point de départ, ou du moins le prélude, d'une transformation prochaine et d'une renaissance de ces mêmes sciences, qu'un zèle maladroit avait rendues obscures, confuses et inutilisables.

Le fait est qu'il est parfaitement vain de vouloir affecter de l’indifférence à l'égard de recherches dont l'objet ne peut être indifférent à la nature humaine. Aussi ces prétendus indifférentistes, quelque souci qu'ils prennent de se rendre méconnaissables en substituant un langage populaire aux termes de l'École, ne peuvent-ils seulement penser quelque chose sans retomber inévitablement dans des affirmations métaphysiques à l'encontre desquelles ils affichaient pourtant au départ un si grand mépris. Toutefois, cette indifférence, qui surgit au moment même de l'épanouissement de toutes les sciences et atteint précisément celle à laquelle on serait le moins porté à renoncer, si des connaissances y étaient possibles, est un phénomène digne d'attention et de réflexion. Elle est à l'évidence l'effet, non de la légèreté d'esprit, mais du jugement mûr d'un siècle qui n'entend pas se laisser leurrer plus avant par un simulacre de savoir ; elle est un appel fait à la raison afin qu'elle entreprenne à nouveau la plus ardue de toutes ses tâches, celle de la connaissance de soi-même, et qu'elle institue un tribunal qui la garantisse dans ses prétentions légitimes et puisse en retour condamner toutes ses présomptions sans fondements, et ce non pas de manière arbitraire, mais en vertu de ses lois éternelles et immuables. Or, ce tribunal n'est autre que la Critique de la Raison pure elle-même.

Je n'entends point par là une critique des livres et des systèmes, mais celle du pouvoir de la raison en général vis-à-vis de toutes les connaissances auxquelles elle peut aspirer indépendamment de toute expérience ; par conséquent, j'entends par Critique de la Raison pure le fait de se prononcer quant à la possibilité ou l'impossibilité d'une métaphysique en général, ainsi que de déterminer tant ses sources que son étendue et de ses limites, et tout cela à partir de principes.

Je me suis donc engagé dans cette voie, la seule qui restait à suivre, et je me flatte d'être arrivé à la suppression de toutes les erreurs qui, jusqu'ici, avaient coupé la raison d'avec elle-même à l'occasion de l'usage qu'on peut faire d'elle en dehors de l'expérience. Je n'ai pas écarté les questions de la raison humaine en donnant pour excuse son impuissance ; je les ai au contraire entièrement spécifiées à partir de principes, et, après avoir découvert le point précis où résidait le malentendu de la raison avec elle-même, je les ai résolues à sa complète satisfaction. À vrai dire, je n'ai pas donné à ces questions la réponse que pouvait attendre le désir exalté de savoir qui se manifeste dans le dogmatisme, car il est impossible de satisfaire ce désir autrement que par des tours de magie auxquels je n'entends rien. Au demeurant, n'était-ce pas là l'objet de la destination naturelle de notre raison, et le devoir de la philosophie était de dissiper l'illusion provenant d'un malentendu, fallût-il pour cela réduire à néant une illusion si fort prisée et si choyée. Dans cette entreprise, ma première préoccupation a été d'examiner les choses dans le détail, et j'ose dire qu'il ne saurait subsister un seul problème de métaphysique qui ne soit ici résolu, ou du moins, dont la solution ne trouve ici sa clef. C'est qu'aussi la raison pure présente une si parfaite unité que, à supposer que son principe fût insuffisant à [7] résoudre ne serait-ce qu'une seule de toutes les questions que lui propose sa propre nature, on ne pourrait que le rejeter, puisqu'alors on ne saurait appliquer en toute confiance ce principe à aucune autre question.

Ce disant, je crois percevoir sur le visage du lecteur un air d'indignation teintée de mépris face à des prétentions en apparence si présomptueuses et si immodestes ; elles sont pourtant incomparablement plus modérées que celles de tous ces auteurs des programmes les plus courants, lesquels se flattent, par exemple, de démontrer la nature simple de l'âme, ou la nécessité d'un premier Commencement du monde. Ces auteurs, en effet, se font fort d'étendre la connaissance humaine au-delà de toutes les limites de l'expérience possible, prétention qui, je l'avoue humblement, dépasse entièrement mes capacités ; au lieu de quoi j'ai affaire exclusivement à la raison elle-même et à sa pensée pure, et je n'ai pas besoin de chercher loin autour de moi pour en avoir une connaissance détaillée, étant donné que je la trouve en moi-même et que la logique commune m'est déjà un exemple que l'on peut dénombrer tous les actes simples de la raison, ce d'une façon complète et systématique. Toute la question que je soulève ici est alors de savoir quelle peut être l'ampleur des résultats qu'il m'est permis d'espérer obtenir avec la raison, si me sont enlevées toute matière et toute aide de l'expérience.

Mais j'ai assez parlé de la perfection à atteindre dans chacune des fins et de l’étendue à donner à la recherche de l'ensemble de toutes les fins que nous propose, non pas un dessein arbitraire, mais la nature même de notre raison, en un mot de la matière de notre entreprise critique.

Il reste encore deux choses, qui se rapportent à sa forme, à savoir la Certitude et la Clarté, et que l'on doit considérer comme des qualités essentielles que l'on est bien fondé à exiger d'un auteur qui s'attaque à une entreprise si délicate.

En ce qui concerne la Certitude, je me suis imposé cette règle que, dans cet ordre de considérations, il n'est aucunement permis d'émettre des opinions et que tout ce qui ressemble à une hypothèse est une marchandise prohibée qu'on ne doit pas vendre, même à un vil prix, mais qu'il faut confisquer, dès qu'on la découvre. En effet, toute connaissance dont le fondement est 3/0/70/7 s'annonce par ce caractère qu'elle veut être tenue d'avance pour absolument nécessaire ; à plus forte raison en sera-t-il ainsi d'une détermination de toutes les connaissances pures a priori, laquelle doit constituer l'étalon et même, par conséquent, l'exemple de toute certitude apodictique (philosophique). Cela dit, quant à savoir si je me suis acquitté à cet égard de ce à quoi je m'engage, cela reste totalement soumis au jugement du lecteur, car il ne convient à l'auteur que d'exposer ses arguments, mais non pas d'apprécier leur effet sur ses juges. Mais pour que rien ne puisse innocemment venir affaiblir la cause qu'il plaide, il doit bien être permis à l'auteur de signaler lui-même les passages susceptibles de donner lieu à quelque méfiance, ne se rapporteraient-ils qu'à un but secondaire, et cela afin de prévenir l'influence que le plus léger scrupule du lecteur pourrait avoir ultérieurement sur son jugement par rapport au but principal de l'auteur.

Je ne connais pas de recherches plus importantes pour l'étude approfondie du pouvoir que nous appelons entendement et pour la détermination des règles et limites de son usage que celles que j'ai placées dans le deuxième chapitre de l'Analytique transcendantale sous le titre de Déduction des Concepts purs de l'entendement ; ce sont aussi celles qui m'ont coûté le plus de peine, mais une peine [8] qui, je l'espère, ne sera pas perdue. Cette étude, qui est poussée un peu profondément, comprend deux parties. La première se rapporte aux objets de l'entendement pur et doit démontrer et faire comprendre la validité objective de ses concepts a priori ; elle rentre donc par là même essentiellement dans mes objectifs. La seconde cherche à considérer l'entendement pur en lui-même, quant à sa possibilité et aux facultés de connaître sur lesquelles il repose ; elle l'étudié donc au point de vue subjectif ; et bien que cette discussion soit d'une très grande importance pour mon objectif principal, elle ne lui est cependant pas essentielle, parce que la question capitale reste toujours de savoir : Que peuvent connaître, et jusqu'où peuvent connaître l'entendement et la raison, indépendamment de toute expérience ? - et non pas celle de savoir : Comment est possible le pouvoir de penser lui-même ? Dans la mesure où cette dernière question correspond en quelque sorte à la recherche de la cause d'un effet donné et où, en tant que telle, elle renferme quelque chose ressemblant à une hypothèse (quoique, en fait, il n'en soit pas ainsi, comme je le montrerai dans une autre occasion), il semble que l'on soit ici en présence du cas où je m'autorise à émettre une opinion, et par conséquent où je laisse le lecteur libre également de s'en forger Une autre. Ceci me fait un devoir de prier le lecteur de se rappeler que, pour le cas où ma déduction subjective n'aurait pas opéré en lui l'entière persuasion que j'en attends, la déduction objective, qui est surtout le but de mes recherches, garde toute sa force, que suffirait en tout cas à lui conserver ce que je dis au § 14, page 53.

Enfin, pour ce qui touche à la Clarté, le lecteur est en droit d'exiger tout d'abord la Clarté discursive (logique) résultant des concepts, et ensuite la Clarté intuitive (esthétique) résultant des intuitions, c'est-à-dire des exemples ou autres éclaircissements in concreto. J'ai consacré assez de soins à la première. Cela concernait l'essence de mon projet, mais ce fut aussi la cause accidentelle qui m'empêcha de satisfaire à la seconde préoccupation, légitime elle aussi, sans l'être cependant d'une manière aussi stricte. Je suis resté presque constamment irrésolu, dans le cours de mon travail, sur la manière dont je devais m'y prendre à cet égard. Des exemples et des explications me semblaient toujours nécessaires et venaient en conséquence se glisser effectivement, dans la première esquisse, aux places qui leur convenaient. Mais je constatai bientôt la dimension de mon entreprise et la foule des objets auxquels j'aurais affaire, et, prenant conscience qu'à eux seuls, et exposés sous une forme aride et purement scolastique, ces objets conféreraient à mon ouvrage une dimension déjà conséquente, je trouvai inopportun de le grossir encore davantage par des exemples et des explications qui ne sont nécessaires que du point de vue populaire - d'autant plus que ce travail ne pouvait en aucune façon être mis à la portée du public ordinaire et que les vrais connaisseurs en matière de science n'ont pas tant besoin qu'on leur en facilite la lecture. Sans doute c'est toujours une chose agréable, mais ici cela pourrait nous détourner quelque peu de notre but. L'abbé Terrasson dit bien que, si l'on estime la longueur d'un livre non d'après le nombre de ses pages, mais d'après le temps nécessaire à le comprendre, on peut dire de beaucoup de livres qu'ils seraient beaucoup plus courts s'ils n'étaient pas si courts. Mais d'un autre côté, si l'on a pour dessein l'intelligibilité d'un vaste ensemble de connaissances spéculatives, mais ensemble qui trouverait sa cohésion dans un principe unique, on pourrait dire à tout aussi bon droit, que bien des livres auraient été beaucoup plus clairs s'ils n'avaient pas voulu être si clairs. Car si ce qu'on ajoute pour la clarté est utile dans les détails, cela empêche très souvent de voir l’ensemble, en ne permettant pas au lecteur d'arriver assez vite à embrasser [9] d'un coup d'œil ledit ensemble ; toutes les brillantes couleurs qu'on emploie cachent, en même temps qu'elles rendent méconnaissables, les articulations et la structure du système, qu'il importe pourtant au premier chef de connaître pour en pouvoir apprécier l'unité et la solidité.

Cela peut présenter, me semble-t-il, un attrait non négligeable, pour le lecteur, que de joindre ses efforts à ceux de l'auteur, dans la perspective de mener à terme entièrement et en tout cas de façon durable, d'après le plan proposé, une grande et importante œuvre. Or, la métaphysique, selon les concepts que nous en donnerons ici, est la seule de toutes les sciences qui puisse se promettre - et cela dans un temps bref et avec assez peu d'efforts, pourvu qu'on les unisse - un achèvement tel qu'il ne reste plus à la postérité qu'à disposer l'ensemble d'une manière didactique selon ses intentions, sans pour cela avoir à en augmenter le moins du monde le contenu. La métaphysique n'est, en effet, que l’inventaire, systématiquement ordonné, de tout ce que nous possédons par la raison pure. Rien ne peut ici nous échapper puisque ce que la raison tire entièrement d'elle-même ne peut se dissimuler, mais est au contraire mis en lumière par la raison même, dès lors qu'on en a seulement découvert le principe commun. La parfaite unité de ce type de connaissances, et cela obtenu à partir de simples concepts purs, sans que rien d'expérimental, ou même une intuition particulière susceptible de conduire à une expérience déterminée, puissent avoir sur elles quelque influence en vue de les élargir ou de les augmenter, rend cette complétude absolue non seulement envisageable, mais aussi nécessaire. « Demeure en toi-même, et tu connaîtras à quel point est simple pour toi l'inventaire. »

J'espère présenter moi-même, sous le titre de Métaphysique de la nature, un tel système de la raison pure (spéculative) qui, sans avoir la moitié de l'étendue de la Critique actuelle, contiendra cependant une matière incomparablement plus riche. Mais cette Critique devait tout d'abord exposer les sources et les conditions de possibilité de cette métaphysique et il lui était nécessaire de déblayer et d'aplanir un sol encore en friches. Ici, j'attends de mon lecteur la patience et l'impartialité d'un juge, mais pour l'autre entreprise, je compte sur la bonne volonté et le concours d'un Collaborateur ; car, si complète qu'ait été, dans la Critique, l'exposition de tous les principes servant de base au système, le développement dudit système exige cependant qu'on possède également tous les concepts dérivés, qu'il est impossible de dénombrer a priori et qu'il faut chercher pas à pas ; de même, comme l'entière Synthèse des concepts aura été épuisée dans la Critique, il est pareillement requis qu'il en soit de même ici au point de vue de l'Analyse : tout cela est facile et relève plus du divertissement que d'un travail.

Je n'ai plus qu'une remarque à faire relative à l'impression. Par suite d'un retard apporté à son commencement, je n'ai pu revoir que la moitié des épreuves environ ; j'y trouve quelques fautes d'impression, mais qui ne brouillent pas le sens, excepté celle de la page 162, ligne 4 à partir du haut, où il faut lire spécifiquement au lieu de sceptiquement L'antinomie de la raison pure, de la page 185 à la page 192, est disposée sous forme de tableau, de sorte que tout ce qui appartient à la thèse est toujours à gauche et ce qui appartient à l’antithèse à droite, disposition que j'ai adoptée pour qu'il fût possible de comparer plus facilement l'une à l'autre la thèse et l'antithèse.

* * *


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 11 février 2019 10:05
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
La vie des Classiques des sciences sociales
dans Facebook.
Membre Crossref