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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Une édition électronique réalisée à partir du livre de Pierre Janet (1859-1947) (philosophe devenu médecin et psychologue), L'automatisme psychologique. Essai de psychologie expérimentale sur les formes inférieures de l'activité humaine. (1889). 1re édition: Paris, Félix Alcan, 1889. Réédition du texte de la 4e édition. Paris: Société Pierre Janet et le Laboratoire de psychologie pathologique de la Sorbonne avec le concours du CNRS, 1973, 464 pp. Une édition numérique réalisée par mon amie, Gemma Paquet, bénévole. Introduction par Pierre Janet Ce sont presque toujours les formes les plus élevées de l'activité humaine, la volonté, la résolution, le libre arbitre, qui ont été étudiées par les philosophes. On s'intéressait naturellement aux manifestations de l'activité qu'il était le plus utile de connaître pour comprendre la conduite des hommes, leur responsabilité et la valeur morale de leurs actions. Mais, quoique cette façon d'aborder la question soit peut-être la plus naturelle, elle est cependant la plus difficile et la plus dangereuse : les phénomènes les plus élevés et les plus importants sont loin d'être les plus simples ; ils présentent au contraire bien des modifications, des développements accessoires qui empêchent de bien comprendre leur véritable nature. Les faits les plus élémentaires, aussi bien en psychologie que dans les autres sciences, sont recherchés aujourd'hui de préférence, car on sait que leur connaissance plus facile à acquérir éclaircira beaucoup celles des formes plus complexes. C'est l'activité humaine dans ses formes les plus simples, les plus rudimentaires, qui fera l'objet de cette étude. Cette activité élémentaire, soit qu'elle ait été constatée chez les animaux, soit qu'elle ait été étudiée chez l'homme même par les médecins aliénistes, a été désignée par un nom qu'il faut lui conserver, celui d'activité automatique. Ce nom, en effet. même d'après son sens étymologique (mot grec , même( mot grec) effort, de(en grec) chercher, s'efforcer, Littré) paraît s'appliquer assez bien aux caractères que présentent ces actions. On désigne, en effet, sous le nom d'automatique un mouvement qui présente deux caractères. Il doit d'abord avoir quelque chose de spontané, au moins en apparence, prendre sa source dans l'objet même qui se meut et ne pas provenir d'une impulsion extérieure ; une poupée mécanique qui marche seule sera dite un automate, une pompe que l'on fait mouvoir à l'extérieur ne pourra pas en être un. Ensuite, il faut que ce mouvement reste cependant très régulier, et soit soumis à un déterminisme rigoureux, sans variations et sans caprices. Or, les premiers efforts de l'activité humaine ont précisément ces deux caractères : ils sont provoqués et non pas créés par les impulsions extérieures ; ils sortent du sujet lui-même, et cependant ils sont si réguliers qu'il ne peut être question à leur propos du libre arbitre réclamé par les facultés supérieures. Mais on ajoute ordinairement au mot automatique un autre sens que nous n'acceptons pas aussi volontiers. Une activité automatique est, pour quelques auteurs, non seulement une activité régulière et rigoureusement déterminée, mais encore une activité purement mécanique et absolument sans conscience. Cette interprétation a été l'origine de confusions nombreuses, et beaucoup de philosophes se refusent à reconnaître dans l'esprit humain un automatisme, qui est cependant réel et sans lequel beaucoup de phénomènes sont inexplicables, parce qu'ils se figurent qu'admettre l'automatisme, c'est supprimer la conscience et réduire l'homme à un pur mécanisme d'éléments étendus et insensibles. Nous croyons que l'on peut admettre simultanément et l'automatisme et la conscience, et par là donner satisfaction à ceux qui constatent dans l'homme une forme d'activité élémentaire tout à fait déterminée, comme celle d'un automate, et à ceux qui veulent conserver à l'homme, jusque dans ses actions les plus simples, la conscience et la sensibilité. En d'autres termes, il ne nous semble pas que, dans un être vivant, l'activité qui se manifeste au dehors par le mouvement puisse être séparée d'une certaine forme d'intelligence et de conscience qui l'accompagne au dedans, et notre but est de démontrer non seulement qu'il y a une activité humaine méritant le nom d'automatique, mais encore qu'il est légitime de l'appeler un automatisme psychologique. Les philosophes qui ont considéré l'activité comme un phénomène psychologique, mais qui ne l'ont examinée que dans ses manifestations les plus parfaites, l'ont séparée très nettement des autres phénomènes de l'esprit et l'ont considérée comme une faculté particulière distincte de l'intelligence et de la sensibilité. Sans doute, les phénomènes compliqués qui ont acquis, par suite de leur développement, une foule de caractères précis se séparent nettement les uns des autres, et il est certain qu'il ne serait pas légitime de confondre un raisonnement abstrait et une résolution pratique. Mais ces facultés, si différentes lorsqu'elles sont achevées, ne se rapprochent-elles pas l'une de l'autre dans leur origine et ne partent-elles pas d'une forme inférieure de la vie et de la conscience où l'activité, la sensibilité et l'intelligence se confondent absolument? C'est ce que nous croyons pouvoir établir et l'étude des formes élémentaires de l'activité sera pour nous en même temps l'étude des formes élémentaires de la sensibilité et de la conscience. Un autre caractère toujours attribué à l'activité supérieure, c'est le caractère de l'unité : la puissance volontaire semble une et indivisible, comme la personne elle-même dont elle est la manifestation. Il est impossible de comprendre les actions humaines si l'on veut se représenter toutes les activités sur ce modèle. L'unité et la systématisation nous semblent être le terme et non le point de départ de la pensée, et l'automatisme que nous étudions se manifeste souvent par des sentiments et des actions multiples et indépendantes les unes des autres, avant de céder la place à la volonté une et personnelle. C'est cette remarque qui nous permet d'établir les divisions générales de notre travail. Nous étudierons d'abord l'automatisme dans sa forme la plus simple lorsqu'il est complet et qu'il occupe l'esprit tout entier, c'est-à-dire lorsque nous ne constatons dans l'esprit d'une personne qu'une seule pensée et qu'une seule action automatique. Mais il nous faudra admettre ensuite que, dans bien des cas, l'automatisme peut être partiel et n'occuper qu'une partie de l'esprit, lorsque plusieurs activités élémentaires peuvent se développer simultanément dans une même pensée. Enfin l'activité humaine se présente quelquefois sous des formes anormales, mouvements incohérents et convulsifs, actes inconscients ignorés par celui-là même qui les accomplit, désirs impulsifs contraires à la volonté et auxquels le sujet ne peut résister. Ces irrégularités sont inexplicables si on ne connaît que la théorie de la volonté libre et une. Deviennent-elles plus intelligibles grâce à l'examen des formes inférieures de l'activité ? L'étude de ces activités anormales nous permettra de compléter et de vérifier les solutions données aux problèmes précédents. La méthode que nous avons essayé d'employer, sans prétendre aucunement y avoir réussi, est la méthode des sciences naturelles. Sans apporter d'avance sur ce problème aucune opinion préconçue, nous avons recueilli par l'observation les faits. c'est-à-dire les actions simples que nous voulions étudier ; nous n'avons formulé les hypothèses nécessaires qu'à propos de ces faits bien constatés et, autant que possible, nous avons vérifié par des expérimentations les conséquences de ces hypothèses. Une recherche de ce genre ne peut se faire au moyen de l'observation personnelle des faits qui se passent dans notre propre conscience. En effet, les phénomènes qu'elle nous présente ne peuvent que difficilement être l'objet d'une expérimentation régulière ; ils sont ensuite beaucoup trop compliqués et ils ont lieu au milieu de circonstances très nombreuses et difficiles à déterminer, enfin et surtout ils sont toujours incomplets. La conscience ne nous fait pas connaître tous les phénomènes psychologiques qui se passent en nous ; c'est une vérité aujourd'hui indiscutable que nous espérons confirmer encore. C'est de là que proviennent les plus graves difficultés qu'ont rencontrées les psychologues quand ils ont voulu se borner à l'observation personnelle par la conscience. Quand on veut démontrer qu'il y a « entre les états de l'esprit des uniformités de succession », en un mot, quand on veut faire de la psychologie une science analogue aux autres sciences, on est arrêté par cette difficulté : « c'est que dans la série des associations, à chaque instant on se heurte aux représentations inconscientes (note 1) ». Comme, pour beaucoup d'auteurs, un phénomène inconscient est uniquement un phénomène physiologique, c'est à la physiologie et à ses lois que l'on fait sans cesse appel pour expliquer les phénomènes de l'esprit. Cet appel souvent utile nous semble quelquefois prématuré, car, d'un côté, la psychologie renonce à trouver de véritables lois des phénomènes spirituels et, de l'autre, la physiologie constate simplement des coïncidences entre tel fait moral et tel fait physique et n'explique pas réellement les lois de la conscience. Stuart Mill, quand il soutient contre Auguste Comte la légitimité d'une psychologie scientifique (note 2), ne répond que d'une manière embarrassée à cette difficulté ; c'est qu'elle est en effet insoluble si on n'admet comme phénomènes de conscience que les faits incomplets fournis par la conscience personnelle. Pour avoir des phénomènes simples, précis et complets, il faut les observer chez les autres et faire appel à la psychologie objective. Sans doute on ne connaît qu'indirectement les phénomènes psychologiques chez autrui et la psychologie ne pourrait pas commencer par cette étude ; mais, d'après les actes, les gestes, le langage, on peut induire leur existence, de même que le chimiste détermine les éléments des astres d'après les raies du spectre, et la certitude de l'une des opérations est aussi grande que celle de l'autre. Notre étude sur l'automatisme sera donc un essai de psychologie expérimentale et objective. Un des grands avantages que l'observation d'autrui présente sur l'observation personnelle, c'est que l'on peut choisir les sujets que l'on étudie et prendre précisément ceux qui présentent au plus haut degré les phénomènes que l'on désire examiner. Mais les individus qui présentent ainsi à un degré exceptionnel un phénomène ou un caractère qui sera peu apparent chez un homme normal, sont forcément des malades. Cela n'a, je crois, aucun inconvénient. Il faut admettre pour le moral ce grand principe universellement admis pour le physique depuis Claude Bernard, c'est que les lois de la maladie sont les mêmes que celles de la santé et qu'il n'y a dans celle-là que l'exagération ou la diminution de certains phénomènes qui se trouvaient déjà dans celle-ci. Si l'on connaissait bien les maladies mentales, il ne serait pas difficile d'étudier la psychologie normale. D'ailleurs, à un autre point de vue, « l'homme n'est connu qu'à moitié, s'il n'est observé que dans l'état sain ; l'état de maladie fait aussi bien partie de son existence morale que de son existence physique » (note 3). Il n'est pas mauvais que la psychologie pénètre un peu dans les détails des différentes perturbations morales, au lieu de rester toujours dans les généralités trop abstraites pour être d'aucune utilité pratique. C'est pourquoi une psychologie expérimentale sera nécessairement à bien des points de vue une psychologie morbide. Toute expérimentation suppose que l'on fait varier les phénomènes et les conditions dans lesquelles ils se présentent: la maladie effectue bien pour nous quelques-unes de ces modifications, mais d'une manière trop lente et dans des conditions peu précises. On ne fait de véritables expériences psychologiques que si l'on modifie artificiellement l'état de la conscience d'une personne d'une manière déterminée et calculée d'avance. Moreau (de Tours), l'un des plus philosophes parmi les aliénistes, prétendit arriver à ce résultat au moyen de l'ivresse procurée par le haschich. « C'était, disait-il, un excellent moyen d'expérimentation sur l'origine de la folie (note 4). » Tout en partageant ce désir d'expérimentation psychologique que Moreau (de Tours) est l'un des premiers à exprimer, je n'apprécie guère le procédé qu'il a employé. Ayant assisté, une fois seulement il est vrai, à une ivresse produite par le haschich, j'ai trouvé que la perturbation physique causée par cette substance était bien grave et bien dangereuse pour un assez maigre résultat psychologique. En outre, les modifications morales ainsi obtenues sont très peu à la disposition de l'expérimentateur et ne peuvent être dirigées par lui. Aussi cette méthode d'expérimentation psychologique est-elle en réalité peu pratique. Au contraire, il est un état facile à provoquer et qui n'est point dangereux, dans lequel les modifications morales sont obtenues très aisément et que Moreau aurait préféré à tout autre s'il l'eût bien connu, c'est l'état de somnambulisme provoqué. Déjà Maine de Biran, l'un des précurseurs de la psychologie scientifique, dans ses nouvelles considérations sur le sommeil, les songes et le somnambulisme, insiste sur le parti que la psychologie pourrait tirer de l'étude de ces phénomènes : il s'intéressait aux expériences des magnétiseurs de son temps, il suivait leurs séances et en parle fréquemment. Plus tard M. Taine indiquait aussi l'usage du somnambulisme en psychologie (note 5) ; on connaît d'ailleurs les travaux de Jouffroy, de Maury et de bien d'autres psychologues sur ce sujet. Les magnétiseurs insistaient sur le parti que l'on pourrait tirer de leurs procédés : « En nous donnant le moyen de faire fonctionner séparément les divers rouages de la pensée, d'en ramener l'exercice à ses opérations élémentaires.... en nous apprenant en outre à tirer de leur latence une classe entière de manières d'être des facultés de l'âme, le braidisme fournit une base expérimentale à la psychologie qui dès lors devient science positive et prend rang dans le cadre élargi de la physiologie animale (note 6). » Cependant des préjugés peu justifiables, la crainte de ce renom de charlatanisme qui reste attaché aux opérations du magnétisme animal empêchèrent longtemps de suivre ces conseils : il fallut tous les travaux et toutes les découvertes des savants contemporains dont les noms sont bien connus pour mettre hors de doute l'existence du sommeil nerveux et les avantages que la science pouvait tirer de son étude. Nous ne discuterons pas ici la réalité du somnambulisme ni le danger de la simulation, cette discussion serait longue et surtout banale, car on la rencontre partout très bien faite ; nous pensons d'ailleurs avec le Dr Despine qui a beaucoup étudié le somnambulisme, que, « considérer facilement les choses comme frauduleuses, c'est une opinion commode pour se dispenser d'étudier ce qu'on ne comprend pas (note 7) ». Il suffit de quelques précautions, que chaque expérimentateur doit savoir prendre lui-même, suivant les circonstances, pour se mettre en garde contre des tentatives de supercherie, plus rares, à mon avis, qu'on ne le croit généralement. Aussi, sans insister sur ce point, nous dirons seulement dans quelles conditions nous avons usé pour nos recherches du sommeil hypnotique. Les sujets sur lesquels ces études ont été faites étaient presque tous, sauf des exceptions que nous signalerons, des femmes atteintes de maladies nerveuses plus ou moins graves, particulièrement de cette maladie très variable que l'on désigne sous le nom d'hystérie. Ces névroses, ayant comme caractère principal une grande instabilité mentale, nous offrent, et par les accidents naturels qu'elles occasionnent et par la prédisposition au somnambulisme qu'elles engendrent, le champ le plus favorable aux études expérimentales de psychologie et surtout aux études sur l'automatisme. Cependant des sujets de ce genre présentent dans leur étude des difficultés spéciales. Ils sont extrêmement variables, et sans même parler de ce penchant à la fourberie qu'on leur attribue avec quelque exagération, ils ne sont pas toujours dans les mêmes dispositions physiques et morales. Il est nécessaire de les suivre pendant longtemps et avec beaucoup d'attention, « de les étudier non pas un instant mais à toutes les phases de leur maladie (note 8) » pour savoir exactement dans quelles circonstances et dans quelles conditions on expérimente. Ensuite, en raison même de leur mobilité, ils subissent très facilement toutes les influences extérieures et se modifient très rapidement suivant les livres qu'on leur laisse lire ou les paroles que l'on prononce imprudemment devant eux. En raison de ce caractère, il est impossible de faire avec eux une expérience ayant quelque valeur si l'on les étudie une seule fois, au hasard, sans connaître exactement leur état maladif, leur caractère, leur idées antérieures, etc. Il est également impossible de constater aucun fait naturel, si on les interroge en public, si on indique à des personnes présentes les expériences que l'on fait et les résultats que l'on attend. Il faut les étudier souvent et il faut toujours expérimenter seul ou avec des personnes compétentes, connaissant d'avance les questions et au courant des précautions indispensables. Telles sont les conditions que nous avons essayé de remplir dans les recherches que nous allons exposer. Elles ont porté sur quatorze femmes hystériques et hypnotisables, sur cinq hommes atteints de la même maladie, sur huit autres individus atteints d'aliénation mentale ou d'épilepsie. Le nombre des sujets aurait pu facilement être augmenté si nous n'avions tenu avant tout à n'expérimenter que sur des sujets bien connus dont l'état physique et moral pût être entièrement déterminé. D'ailleurs il n'était pas nécessaire de citer séparément les expériences faites sur tous ces sujets : plusieurs, étant identiques les uns aux autres, ne nous apprennent rien de nouveau et leurs noms ainsi que leurs caractères compliqueraient inutilement notre exposition. Il nous a semblé préférable, quand cela était possible, de répéter la plupart des expériences sur un petit nombre de sujets qui, étant une fois bien connus, seraient cités de préférence aux autres. C'est pourquoi, sauf dans des cas particuliers, la plupart des faits signalés ont été décrits d'après quatre sujets principaux que nous désignons par des prénoms plutôt que par des lettres, Léonie, Lucie, Rose et Marie (note 9). Ces quatre personnes, plus que toutes les autres, nous ont paru satisfaire aux conditions d'une bonne expérience psychologique. Etudiées pendant longtemps, elles étaient parfaitement connues dans tous les détails de leur maladie et de leur caractère ; examinées avec précaution et seulement par des personnes compétentes, elles ont été le moins possible modifiées par des exemples ou par des paroles imprudentes. Aucune de ces précautions n'auraient pu être prise et même toutes ces études auraient été complètement impossibles, si nous n'avions été soutenu dans ce travail par les personnes les plus capables de le faire réussir. Les études de l'homme moral ne peuvent plus guère être faites aujourd'hui par les philosophes sans le secours de ceux qui se sont consacrés à l'étude de l'homme physique. Sans le médecin qui lui montre les sujets atteints des maladies particulières dont il a besoin, qui le prémunit contre les accidents possibles et lui prête sans cesse le secours de son expérience, le psychologue ne pourrait pas aborder l'étude expérimentale des phénomènes de la conscience. Quoique cette association, pour ainsi dire, des médecins et des psychologues soit aujourd'hui tout à fait générale, je ne puis m'empêcher de dire combien j'ai trouvé chez les médecins du Havre d'encouragements et de secours. Je désire surtout exprimer toute ma reconnaissance et mon affection à M. le Dr Gibert et à M. le Dr Powilewicz qui, sans hésiter devant les embarras et les ennuis que de pareilles recherches pouvaient leur causer, ont bien voulu prendre part à tous mes travaux. Si les observations rapportées dans ce livre, plus peut-être que les théories qui y sont soutenues, peuvent avoir quelque valeur ou quelque intérêt, c'est à eux que doit en revenir le principal mérite. Le Havre, décembre 1888. Notes: (1) Lange. Histoire du matérialisme. Traduct, 1877, II, 427. (2) Stuart Mill. Logique. Traduct, 1880, 11, 433. (3) Broussais. De l'irritation et de la folie, 26. (4) Moreau (de Tours). Du haschich et de l'aliénation mentale, 30. (5) Taine. De l'intelligence, 1878, I, 5. (6) Dr Philips (Durand de Gros). Cours théorique et pratique de braidisme ou hypnotisme nerveux, 1860, 169. (7) Dr Despine. Du somnambulisme étudié au point de vue scientifique, 1889, 57. (8) Despine. Op. cit, 322. (9) Afin de ne point embarrasser nos études psychologiques de descriptions accessoires, nous réunirons dans un appendice les quelques détails biographiques et médicaux qu'il est utile de connaître sur les principaux sujets que nous citons.
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