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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Claude Adrien Helvétius (1715-1771), DE L'ESPRIT. (1758)
Sommaire étendu


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Claude Adrien Helvétius (1715-1771), DE L'ESPRIT. À Paris chez Durand Librairie, 1758, 543 pp. Une édition réalisée à partir d’un facsimilé de la Bibliothèque nationale de France. Une édition numérique réalisée par M. Jean-Marc Simonet, bénévole, professeur retraité de l'enseignement, Université de Paris XI-Orsay.

Sommaire étendu

Préface

Discours I.

De l’esprit en lui-même.

L’objet de ce discours est de prouver que la sensibilité physique et la mémoire sont les causes productrices de toutes nos idées ; et que tous nos faux jugements sont l’effet ou de nos passions, ou de notre ignorance.

Chapitre premier. Exposition des principes.

Chapitre II. Des erreurs occasionnées par nos passions.

Chapitre III. De l’ignorance.

On prouve, dans ce chapitre, que la seconde source de nos erreurs consiste dans l’ignorance des faits de la comparaison desquels dépend, en chaque genre, la justesse de nos décisions.

Chapitre IV. De l’abus des mots.

Quelques exemples des erreurs occasionnées par l’ignorance de la vraie signification des mots.

Il résulte de ce discours, que c’est dans nos passions et notre ignorance que sont les sources de nos erreurs ; que tous nos faux jugements sont l’effet de causes accidentelles qui ne supposent point, dans l’esprit, une faculté de juger distincte de la faculté de sentir.

Discours II.

De l’esprit par rapport à la société.

On se propose de prouver, dans ce discours, que le même intérêt qui préside au jugement que nous portons sur les actions, et nous les fait regarder comme vertueuses, vicieuses ou permises, selon qu’elles font utiles, nuisibles ou indifférentes au public, préside pareillement au jugement que nous portons sur les idées ; et qu’ainsi, tant en matière de morale que d’esprit, c’est l’intérêt seul qui dicte tous nos jugements : vérité dont on ne peut apercevoir toute l’étendue qu’en considérant la probité et l’esprit relativement, 1o à un particulier, 2o à une petite société, 3o à une nation, 4o aux différents siècles et aux différents pays, et 5o à l’univers.

Chapitre premier. Idée générale

Chapitre II. De la probité par rapport à un particulier.

Chapitre III. De l’esprit par rapport à un particulier.

On prouve, par les faits, que nous n’estimons, dans les autres, que les idées que nous avons intérêt d’estimer.

Chapitre IV. De la nécessité où nous sommes de n’estimer que nous dans les autres.

On prouve encore, dans ce chapitre, que nous sommes, par la paresse et la vanité, toujours forcés de proportionner notre estime pour les idées d’autrui, à l’analogie et à la conformité que ces idées ont avec les nôtres.

Chapitre V. De la probité par rapport à une société particulière.

L’objet de ce chapitre est de montrer que les sociétés particulières ne donnent le nom d’honnêtes qu’aux actions qui leur sont utiles : or l’intérêt de ces sociétés se trouvant souvent opposé à l’intérêt public, elles doivent souvent donner le nom d’honnêtes à des actions réellement nuisibles au public; elles doivent donc, par l’éloge de ces actions, souvent séduire la probité des plus honnêtes gens, & les détourner, à leur insu, du chemin de la vertu.

Chapitre VI. Des moyens de s’assurer de sa vertu.

On indique, en ce chapitre, comment on peut repousser les insinuations des sociétés particulières, résister à leurs séductions, & conserver une vertu inébranlable au choc de mille intérêts particuliers.

Chapitre VII. De l’esprit par rapport aux sociétés particulières.

On fait voir que les sociétés pèsent à la même balance le mérite des idées & des actions des hommes. Or, l’intérêt de ces sociétés n’étant pas toujours conforme à l’intérêt général, on sent qu’elles doivent, en conséquence, porter, sur les mêmes objets, des jugements très différents de ceux du public.

Chapitre VIII. De la différence des jugements du public & de ceux des sociétés particulières.

Conséquemment à la différence qui se trouve entre l’intérêt du public & celui des sociétés particulières, on prouve, dans ce chapitre, que ces sociétés doivent attacher une grande estime à ce qu’on appelle bon ton & le bel usage.

Chapitre IX. Du bon ton & du bel usage.

Le public ne peut avoir, pour ce bon ton & ce bel usage, la même estime que les sociétés particulières.

Chapitre X. Pourquoi l’homme admiré du public n’est pas toujours estimé des gens du monde.

On prouve qu’à cet égard la différence des jugements du public & des sociétés particulières, tient à la différence de leurs intérêts.

Chapitre XI. De la probité par rapport au public.

En conséquence des principes ci-devant établis, on fait voir que l’intérêt général préside au jugement que le public porte sur les actions des hommes.

Chapitre XII. De l’esprit par rapport au public.

Il s’agit de prouver, dans ce chapitre, que l’estime du public pour les idées des hommes est toujours proportionnée à l’intérêt qu’il a de les estimer.

Chapitre XIII. De la probité par rapport aux siècles & aux peuples divers.

L’objet qu’on se propose, dans ce chapitre, c’est de montrer que les peuples divers n’ont, dans tous les siècles & dans tous les pays, jamais accordé le nom de vertueuses qu’aux actions ou qui étaient, ou du moins qu’ils croyaient utiles au public. C’est pour jeter plus de jour sur cette matière, qu’on distingue, dans ce même chapitre, deux différentes espèces de vertus.

Chapitre XIV. Des vertus de préjugé, & des vraies vertus.

On entend, par vertus de préjugé, celles dont l’exacte observation ne contribue en rien au bonheur public ; &, par vraies vertus, celles dont la pratique assure la félicité des peuples. Conséquemment à ces deux différentes espèces de vertus, on distingue, dans ce même chapitre, deux différentes espèces de corruption de mœurs ; l’une religieuse, & l’autre politique : connaissance propre a répandre de nouvelles lumières fur la science de la morale.

Chapitre XV. De quelle utilité peut être à la morale la connaissance des principes établis dans les chapitres précédents.

L’objet de ce chapitre est de prouver que c’est de la législation meil-leure ou moins bonne que dépendent les vices ou les vertus des peuples ; & que la plupart des moralistes, dans la peinture qu’ils font des vices, paraissent moins inspirés par l’amour du bien pu-blic, que par des intérêts personnels, ou des haines particulières.

Chapitre XVI. Des moralistes hypocrites.

Développement des principes précédents.

Chapitre XVII. Des avantages que pourraient procurer aux hommes les principes ci-dessus exposés.

Ces principes donnent aux particuliers, aux peuples, & même aux lé-gislateurs, des idées plus nettes de la vertu, facilitent les réformes dans les lois, nous apprennent que la science de la morale n’est au-tre chose que la science même de la législation ; & nous fournis-sent enfin les moyens de rendre les peuples plus heureux & les empires plus durables.

Chapitre XVIII. De l’esprit, considéré par rapport aux siècles & aux pays divers.

Exposition de ce qu’on examine dans les chapitres suivants.
Chapitre XIX. Que l’estime pour les différents genres d’esprit est, dans chaque siècle, proportionnée à l’intérêt qu’on a de les estimer.

Chapitre XX. De l’esprit, considéré par rapport aux différents pays.

Il s’agit, conformément au plan de ce discours, de montrer que l’intérêt est, chez tous les peuples, le dispensateur de l’estime accordée aux idées des hommes ; & que les nations, toujours fidèles à l’intérêt de leur vanité, n’estiment, dans les autres nations, que les idées analogues aux leurs.

Chapitre XXI. Que le mépris respectif des nations tient à l’intérêt de leur vanité.

Après avoir prouvé que les nations méprisent, dans les autres, les mœurs, les coutumes & les usages différents des leurs ; on ajoute que leur vanité leur fait encore regarder comme un don de la nature la supériorité que quelques-unes d’entre elles ont sur les autres : supériorité qu’elles ne doivent qu’à la constitution politique de leur état.

Chapitre XXII. Pourquoi les nations mettent au rang des dons de la nature des qualités qu’elles ne doivent qu’à la forme de leur gouvernement.

On fait voir, dans ce chapitre, que la vanité commande aux nations comme aux particuliers ; que tout obéit à la loi de l’intérêt ; & que, si les nations, conséquemment à cet intérêt, n’ont point, pour la morale , l’estime qu’elles devraient avoir pour cette science, c’est que la morale, encore au berceau, semble n’avoir jusqu’à présent été d’aucune utilité à l’univers.

Chapitre XXIII. Des causes qui jusqu’à présent ont retardé les pro-grès de la morale.

Chapitre XXIV. Des moyens de perfectionner la morale.

Chapitre XXV. De la probité par rapport à l’univers.

Chapitre XXVI. De l’esprit par rapport à l’univers.

L’objet de ce chapitre est de montrer qu’il est des idées utiles à l’univers ; & que les idées de cette espèce font les seules qui puissent nous faire obtenir l’estime des nations.

La conclusion générale de ce discours, c’est que l’intérêt, ainsi qu’on s’était proposé de le prouver, est l’unique dispensateur de l’estime & du mépris attachés aux actions et aux idées des hommes.

Discours III.

Si l’esprit doit être considéré comme un don de la nature,
ou comme un effet de l’éducation.

Pour résoudre ce problème ; on recherche, dans ce discours, si la nature a doué les hommes d’une égale aptitude à l’esprit, ou si elle a plus favorisé les uns que les autres; & l’on examine si tous les hommes, communément bien organisés, n’auraient pas en eux la puissance physique de s’élever aux plus hautes idées, lorsqu’ils ont des motifs suffisants pour surmonter la peine de l’application.

Chapitre premier.

On fait voir, dans ce chapitre, que, si la nature a donné aux divers hommes d’inégales dispositions à l’esprit, c’est en douant les uns, préférablement aux autres, d’un peu plus de finesse de sens, d’étendue de mémoire, & de capacité d’attention. La question réduite à ce point simple, on examine, dans les chapitres suivants, quelle influence a sur l’esprit des hommes la différence qu’à cet égard la nature a pu mettre entre eux.

Chapitre II. De la finesse des sens.

Chapitre III. De l’étendue de la mémoire.

Chapitre IV. De l’inégale capacité d’attention.

On prouve, dans ce chapitre, que la nature a doué tous les ; hommes, communément bien organisés, du degré d’attention nécessaire pour s’élever aux plus hautes idées : on observe ensuite que l’attention est une fatigue & une peine à laquelle on se soustrait toujours, si l’on n’est animé d’une passion propre à changer cette peine en plaisir ; qu’ainsi la question se réduit à savoir si tous les hommes sont, par leur nature, susceptibles de passions assez fortes pour les douer du degré d’attention auquel est attachée la supériorité de l’esprit. C’est pour parvenir à cette connaissance, qu’on examine, dans le chapitre suivant, quelles font les forces qui nous meuvent.

Chapitre V. Des forces qui agissent sur notre âme.

Ces forces se réduisent à deux : l’une, qui nous est communiquée par les passions fortes ; & l’autre, par la haine de l’ennui. Ce font les effets de cette dernière force qu’on examine dans ce chapitre.

Chapitre VI. De la puissance des passions.

On prouve que ce font les passions qui nous portent aux actions héroïques, & nous élèvent aux plus grandes idées.

Chapitre VII. De la supériorité d’esprit des gens passionnés sur les gens sensés.

Chapitre VIII. Que l’on devient stupide, dès qu’on cesse d’être passionné.

Après avoir prouvé que ce font les passions qui nous arrachent à la paresse ou à l’inertie, & qui nous douent de cette continuité d’attention nécessaire pour s’élever aux plus hautes idées ; il faut ensuite examiner si tous les hommes sont susceptibles de passions, & du degré de passion propre à nous douer de cette espèce d’attention.Pour le découvrir, il faut remonter jusqu’à leur origine.

Chapitre IX. De l’origine des passions.

L’objet de ce chapitre est de faire voir que toutes nos passions pren-nent leur source dans l’amour du plaisir, ou dans la crainte de la douleur, &, par conséquent, dans la sensibilité physique. On choisit, pour exemples en ce genre, les passions qui paraissent les plus indépendantes de cette sensibilité ; c’est-à-dire, l’avarice, l’ambition, l’orgueil & l’amitié.

Chapitre X. De l’avarice.

On prouve que cette passion est fondée sur l’amour du plaisir & la crainte de la douleur ; & l’on fait voir comment, en allumant en nous la soif des plaisirs, l’avarice peuvent toujours nous en priver.

Chapitre XI. De L’ambition.

Application des mêmes principes, qui prouvent que les mêmes motifs qui nous font désirer les richesses, nous font rechercher les gran-deurs.

Chapitre XII. Si, dans la poursuite des grandeurs, L’on ne cherche qu’un moyen de se soustraire à la douleur ou de jouir des plaisirs physiques, pourquoi le plaisir échappe-t-il si souvent à l’ambitieux?

On répond à cette objection, & l’on prouve qu’à cet égard il en est de l’ambition comme de l’avarice.

Chapitre XIII. De l’orgueil.

L’objet de ce chapitre est de montrer qu’on ne désire d’être estimable que pour être estimé ; & qu’on ne désire d’être estimé que pour jouir des avantages que l’estime procure : avantages qui se rédui-sent toujours à des plaisirs physiques.

Chapitre XIV. De l’amitié.

Autre application des mêmes principes.

Chapitre XV. Que la crainte des peines ou le désir des plaisirs physi-ques peuvent allumer en nous toutes sortes de passions.

Après avoir prouvé, dans les chapitres précédents, que toutes nos pas-sions tirent leur origine de la sensibilité physique ; pour confirmer cette vérité, on prouve, dans ce chapitre, que, par le secours des plaisirs physiques, les législateurs peuvent allumer dans les cœurs toutes fortes de passions. Mais, en convenant que tous les hommes sont susceptibles de passions, comme on pourrait supposer qu’ils ne font pas du moins susceptibles du degré de passion nécessaire pour les élever aux plus hautes idées, & qu’on pourrait apporter en exemple de cette opinion l’insensibilité de certaines nations aux passions de la gloire & de la vertu ; on prouve que l’indifférence de certaines nations, à cet égard, ne tient qu’à des causes acciden-telles, telles que la forme différente des gouvernements.

Chapitre XVI. A quelle cause on doit attribuer l’indifférence de cer-tains peuples pour la vertu.

Pour résoudre cette question, on examine, dans chaque homme, le mélange de ses vices & de ses vertus, le jeu de ses passions, l’idée qu’on doit attacher au mot vertueux ; & l’on découvre que ce n’est point à la nature, mais à la législation particulière de quelques em-pires, qu’on doit attribuer l’indifférence de certains peuples pour la vertu. C’est pour jeter plus de jour sur cette matière, que l’on considère, en particulier, & les gouvernements despotiques & les états libres, & enfin les différents effets que doit produire la forme différente de ces gouvernements. L’on commence par le despo-tisme ; &, pour en mieux connaître la nature, on examine quel mo-tif allume dans l’homme le désir effréné du pouvoir arbitraire.

Chapitre XVII. Du désir que tous les hommes ont d’être despotes ; des moyens qu’ils emploient pour y parvenir, & du danger auquel le despotisme expose les rois.

Chapitre XVIII. Principaux effets du despotisme.

On prouve, dans ce chapitre, que les vizirs n’ont aucun intérêt de s’instruire, ni de supporter la censure ; que ces vizirs, tirés du corps des citoyens, n’ont, en entrant en place, aucuns principes de justice & d’administration ; & qu’ils ne peuvent se former des idées nettes de la vertu.

Chapitre XIX. Le mépris et l’avilissement où sont les peuples entre-tient l’ignorance des vizirs ; second effet du despotisme.

Chapitre XX. Du mépris de la vertu, & de la fausse estime qu’on af-fecte pour elle ; troisième effet du despotisme.

On prouve que, dans les empires despotiques, on n’a réellement que du mépris pour la vertu, & qu’on n’en honore que le nom.

Chapitre XXI. Du renversement des empires fournis au pouvoir arbi-traire ; quatrième effet du despotisme.

Après avoir montré, dans l’abrutissement & la bassesse de la plupart des peuples soumis au pouvoir arbitraire la cause du renversement des empires despotiques, l’on conclut, de ce qu’on a dit sur cette matière, que c’est uniquement de la forme particulière des gouver-nements que dépend l’indifférence de certains peuples pour la ver-tu : &, pour ne laisser rien à désirer fur ce sujet, l’on examine, dans les chapitres suivants, la cause des effets contraires.

Chapitre XXII. De l’amour de certains peuples pour la gloire & pour la vertu.

On fait voir, dans ce chapitre, que cet amour pour la gloire & pour la vertu dépend, dans chaque empire, de l’adresse avec laquelle le législateur y unit l’intérêt particulier à l’intérêt général ; union plus facile à faire dans certains pays que dans d’autres.

Chapitre XXIII. Que les nations pauvres ont toujours été & plus avi-des de gloire, & plus fécondes en grands hommes que les nations opulentes.

On prouve, dans ce chapitre, que la production des grands hommes est, dans tout pays, l’effet nécessaire des récompenses qu’on y as-signe aux grands talents & aux grandes vertus ; & que les talents & les vertus ne sont, nulle part, aussi récompensés que dans les républiques pauvres & guerrières.

Chapitre XXIV. Preuve de cette vérité.

Ce chapitre ne contient que la preuve de la proposition énoncée dans le chapitre précédent. On en tire cette conclusion : c’est qu’on peut appliquer a toute espèce de passions ce qu’on dit, dans ce même chapitre, de l’amour ou de l’indifférence de certains peuples pour la gloire & pour la vertu : d’où l’on conclut que ce n’est point à la nature  qu’on doit attribuer ce degré inégal de passions, dont cer-tains peuples paraissent susceptibles. On confirme cette vérité en prouvant, dans les chapitres suivants, que la force des passions des hommes est toujours proportionnée à la force des moyens em-ployés pour les exciter.

Chapitre XXV. Du rapport exact entre la force des passions & la grandeur des récompenses qu’on leur propose pour objet.

Après avoir fait voir l’exactitude de ce rapport, on examine à quel degré de vivacité on peut porter l’enthousiasme des passions.

Chapitre XXVI. De quel degré de passion les hommes sont suscepti-bles.

On prouve, dans ce chapitre, que les passions peuvent s’exalter en nous jusqu’à l’incroyable ; & que tous les hommes, par conséquent, sont susceptibles d’un degré de passion plus que suffisant pour les faire triompher de leur paresse, & les douer de la continuité d’attention à laquelle est attachée la supériorité d’esprit : qu’ainsi la grande inégalité d’esprit qu’on aperçoit entre les hommes dépend & de la différente éducation qu’ils reçoivent & de l’enchaînement inconnu des diverses circonstances dans lesquelles ils se trouvent placés. Dans les chapitres suivants, on examine si les faits se rapportent aux principes.

Chapitre XXVII. Du rapport des faits avec les principes ci-dessus établis.

Le premier objet de ce chapitre est de montrer que les nombreuses circonstances, dont le concours est absolument nécessaire pour former des hommes illustres, se trouvent si rarement réunies, qu’en supposant, dans tous les hommes, d’égales dispositions à l’esprit, les génies du premier ordre seraient encore aussi rares qu’ils le sont. On prouve de plus dans ce même chapitre, que c’est uniquement dans le moral qu’on doit chercher la véritable cause de l’inégalité des, esprits ; qu’en vain on voudrait l’attribuer à la différente température des climats ; & qu’en vain l’on essaierait d’expliquer par le physique une infinité de phénomènes politiques qui s’expliquent très naturellement par les causes morales. Telles sont les conquêtes des peuples du nord, l’esclavage des orientaux, le génie allégorique de ces mêmes peuples ; & enfin la supériorité de certaines nations dans certains genres de sciences et d’arts.

Chapitre XXVIII. Des conquêtes des peuples du nord.

Il s’agit, dans ce chapitre, de faire voir que c’est uniquement aux causes morales qu’on doit attribuer les conquêtes des septentrionaux.

Chapitre XXIX. De l’esclavage, & du génie allégorique des orientaux.

Application des mêmes principes.

Chapitre XXX. De la supériorité que certains peuples ont eue dans les divers genres de sciences ou d’arts.

Les peuples qui se font le plus illustrés par les arts & les sciences, sont les peuples chez lesquels ces mêmes arts & ces mêmes sciences ont été le plus honorés : ce n’est donc point dans la différente température des climats, mais dans les causes morales, qu’on doit chercher la cause l’inégalité des esprits.

La conclusion générale de ce discours, c’est que tous les hommes, communément bien organisés, ont en eux la puissance physique de s’élever aux plus hautes idées ; & que la différence d’esprit qu’on remarque entre eux dépend des diverses circonstances dans lesquelles ils se trouvent placés, & de l’éducation différente qu’ils reçoivent. Cette conclusion fait sentir toute l’importance de l’éducation.

Discours IV.

Des différents noms donnés à l’esprit.

Pour donner une connaissance exacte de l’esprit & de sa nature on se propose, dans ce discours, d’attacher des idées nettes aux divers noms donnés à l’esprit.

Chapitre premier. Du génie.

Chapitre II. De l’imagination & du sentiment.

Chapitre III. De l’esprit.

Chapitre IV. De l’esprit fin, & de l’esprit fort.

Chapitre V. De l’esprit de lumière, de l’esprit étendu, de l’esprit péné-trant, & du goût.

Chapitre VI. Du bel esprit.

Chapitre VII. De l’esprit du siècle.

Chapitre VIII. De l’esprit juste.

On prouve, dans ce chapitre, que, dans les questions compliquées, il ne suffit pas, pour bien voir, d’avoir l’esprit juste ; qu’il faudrait encore l’avoir étendu : qu’en général les hommes sont sujets à s’enorgueillir de la justesse de leur esprit, à donner à cette justesse la préférence sur le génie : qu’en conséquence, ils se disent supé-rieurs aux gens à talents ; croient, dans cet aveu, simplement se rendre justice ; & ne s’aperçoivent point qu’ils sont entraînés à cette erreur par une méprise de sentiment commune presque tous les hommes : méprise dont il est sans doute utile de faire aperce-voir les causes.

Chapitre IX. Méprise de sentiment.

Ce chapitre n’est proprement que l’exposition des deux chapitres suivants. On y montre seulement combien il est difficile de se connaî-tre soi-même.

Chapitre X. Combien l’on est sujet à se méprendre sur les motifs qui nous déterminent.

Développement du chapitre précédent.

Chapitre XI. Des conseils.

Il s’agit d’examiner, dans ce chapitre, pourquoi l’on est si prodigue de conseils, si aveugle sur les motifs qui nous déterminent à les don-ner ; & dans quelles erreurs enfin l’ignorance où nous sommes de nous-mêmes à cet égard peut quelquefois précipiter les autres. On indique, à la fin de ce chapitre, quelques-uns des moyens propres à nous faciliter la connaissance de nous-mêmes.

Chapitre XII. Du bon sens.

Chapitre XIII. Esprit de conduite.

Chapitre XIV. Des qualités exclusives de l’esprit & de l’âme.

Après avoir essayé, dans les chapitres précédents, d’attacher des idées nettes à la plupart des noms donnés à l’esprit ; il est utile de connaître quels sont & les talents de l’esprit qui, de leur nature, doivent réciproquement s’exclure, & les talents que des habitudes contraires rendent pour ainsi dire inalliables. C’est l’objet qu’on se propose d’examiner dans ce chapitre & dans le chapitre suivant où l’on s’applique plus particulièrement à faire sentir toute l’injustice dont le public use, à cet égard, envers les hommes de génie.

Chapitre XV. De l’injustice du public à cet égard.

On ne s’arrête, dans ce chapitre, à considérer les qualités qui doivent s’exclure réciproquement, que pour éclairer les hommes sur les moyens de tirer le meilleur parti possible de leur esprit.

Chapitre XVI. Méthode pour découvrir le genre d’étude auquel l’on est le plus propre.

Cette méthode indiquée, il semble que le plan d’une excellente éducation devrait être la conclusion nécessaire de cet ouvrage : mais ce plan d’éducation, peut-être facile à tracer, serait, comme on le ver-ra dans le chapitre suivant, d’une exécution très difficile.

Chapitre XVII. De l’éducation.

On prouve, dans ce chapitre, qu’il serait sans doute très utile de per-fectionner l’éducation publique ; mais qu’il n’est rien de plus dif-ficile ; que nos mœurs actuelles s’opposent, en ce genre, à toute espèce de réforme ; que, dans les empires vastes & puissants, on n’a pas toujours un besoin urgent de grands hommes ; qu’en conséquence, le gouvernement ne peut arrêter longtemps ses re-gards fur cette partie de l’administration. On observe cependant, à cet égard, que dans les états monarchiques, tels que le nôtre, il ne serait pas impossible de donner le plan d’une excellente éduca-tion ; mais que cette entreprise ferait absolument vaine dans des empires fournis au despotisme, tels que ceux de l’orient.

Approbation

Privilège



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 5 août 2009 8:13
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cegep de Chicoutimi.
 



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