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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Quelques particularités de la langue et de la pensée chinoises” (1920)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Marcel Granet (1884 - 1940), “Quelques particularités de la langue et de la pensée chinoises” (1920) **. In in Essais sociologiques sur la Chine. 62 pages. Paris : Les Presses universitaires de France, 1990. Article paru dans la Revue philosophique, mars-avril 1920. Une édition numérique réalisée par Pierre Palpant, bénévole.
Introduction

A04. — Marcel GRANET  :
Quelques particularités de la langue et de la pensée chinoises (1920).

Mon projet est de publier en Chine les notes qu’on va lire : elles correspondent à des préoccupations qui s’y manifestent actuellement, de la manière la plus vive, dans le public cultivé ; d’autre part, elles posent des problèmes auxquels seul sans doute un Chinois d’esprit réfléchi pourrait répondre utilement. Ces réponses — et le travail de réflexion d’où elles sortiraient — pourraient avoir, sur l’avenir de la langue et de la pensée chinoises, une influence utile ; à coup sûr, elles constitueraient, pour les linguistes et les philosophes d’Occident, un document de premier ordre. De plus, proposer aux lettrés chinois de nous aider à résoudre les problèmes que pose à notre esprit l’étude de leur civilisation, sur un point qui les intéresse de façon pratique et très vivement, est peut-être un moyen d’établir une collaboration sans laquelle le progrès dans la connaissance de l’Extrême-Orient ne se fera qu’au prix de beaucoup de travail perdu.

 J’ai hésité à publier d’abord ces notes en français : la matière en est délicate ; il se peut que bien souvent j’aie vu faux, ou à côté, ou de façon trop absolue ou trop étroite. Pour les Chinois, puisqu’il importe d’éveiller leur curiosité et leur réflexion, une formule trop brutale, une affirmation aventurée, ou insuffisamment rigoureuse peuvent présenter moins d’inconvénients qu’elles ne porteront de fruits. Mais je ne voudrais pas qu’un Occidental se trompât sur ce que ce travail peut avoir de provisoire. Ce qui m’a décidé, c’est que le publier est le seul moyen d’y faire apporter les retouches et les rectifications dont il a besoin. Enfin, il faut bien commencer : cette réputation d’imperméabilité, qu’on a faite à la langue et à la pensée chinoises, est, pour les études sinologiques, le plus grand danger ; ces études ne se poursuivront méthodiquement que si elles cessent d’être l’apanage d’un corps trop étroit de spécialistes ; il convient qu’elles appellent sur elles le contrôle du plus grand nombre possible de gens avertis et renoncent enfin au prestige du mystère. Je me risque donc à pénétrer dans cette caverne sacrée où l’on a logé les idées chinoises — afin de montrer au moins qu’elle n’est pas hermétique, et quitte à n’y être guidé que par une lumière insuffisante.


Retour à l'ouvrage de l'auteur: Marcel Granet (1884-1940) Dernière mise à jour de cette page le Jeudi 24 mars 2005 08:44
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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