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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Raffaele GAROFALO, 1851-1934
Agrégé de l’Université de Naples, vice-président du Tribunal civil Magistrat et criminaliste italien



Biographie

GAROFALO (Raffaele) - Magistrat et criminaliste italien (1851 – 1934). Acquis aux idées lancées par Lombroso* et par Ferri*, il a donné sa forme juridique au positivisme. C’est d’ailleurs lui qui, avec son œuvre principale intitulée « La criminologie » (1885), a donné son nom à cette discipline nouvelle. L’auteur a lui-même traduit ce livre en français (« La criminologie », 2e éd. Alcan 1890).

On comprend pourquoi Garofalo a suivi cette voie (qu’il a voulu centrée sur le phénomène criminel pris dans sa réalité concrète), lorsqu’on lit les travaux de son prédécesseur, Carrara*, assurément remarquables mais beaucoup trop marqués par une philosophie abstraite. Il est malheureusement allé beaucoup trop loin dans sa volonté de défense de la société, en alourdissant les peines et en renforçant les pouvoirs de l’accusation (son chapitre consacré à la procédure pénale est intitulé : « Lois protectrices du crime »). Au passif de cet auteur on observe qu’il a inspiré les législateurs des régimes totalitaires de gauche comme de droite qui ont marqué le XXe siècle.

- Cf : Carrara*, Criminologie*, Doctrines criminelles*, Ferri*, Lombroso*.
Voir : Doucet, " La loi pénale " n°5.

(La criminologie) : L’entreprise de Garofalo, qui visait rien moins qu’à renouveler les modalités de la répression, doit être rapprochée de celle de son compatriote Ferri. Inspirés par la philosophie d’Auguste Comte, ces pénalistes estiment que la société a le devoir de se défendre contre le crime (le criminel est un microbe qui menace la santé du corps social). Ainsi apparaît la notion de défense sociale, qui donne la priorité à la protection de la société, mais qui doit être recherchée suivant des voies nouvelles.

Garofalo, « La criminologie » : La société ne s’inquiète pas du crime autant qu’elle le devrait, ni à l’égard de la victime, ni à l’égard de la prévention. Le fait que, dans nos sociétés civilisées, plusieurs milliers de personnes sont égorgées chaque année par des gens qui en veulent directement à leur vie ou à leur argent, et que des centaines de millions d’épargen deviennent la proie de l’activité malfaisante, est bien plus grave, ce me semble, que presque toutes les questions dont on fait tant de cas dans les débats parlementaires.
Par le moyen de la peine de mort, le pouvoir social produira artificiellement une sélection analogue à celle qui se produit spontanément dans l’ordre biologique par la mort des individus non assimilables aux conditions particulières du milieu ambiant où ils sont nés ou au sein duquel ils ont été transportés. [la peine de mort est alors conçue comme un moyen d’épurer l’humanité de ceux qui font figure de brebis galeuses]

Il répondait à ceux qui le mettait en garde contre l’utilisation que des régimes dictatoriaux pourraient faire de ses propositions : Parfois, sous des gouvernements despotiques, on a poursuivi des conspirations imaginaires, inventées par une police trop remuante... Quel serait l’État moderne qui voudrait avoir recours à des moyens si honteux et qui seraient aussitôt découverts ? [puis vinrent le communisme et le fascisme… ]

Source:
DICTIONNAIRE DE DROIT CRIMINEL, Dictionnaire des noms propres - professeur Jean-Paul DOUCET. [EN LIGNE] Consulté le 18 août 2009.

Retour à l'auteur: Franz Boas (1858-1942) Dernière mise à jour de cette page le mardi 18 août 2009 11:32
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cegep de Chicoutimi.
 



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