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Collection « Les auteur(e)s classiques »

LA CRIMINOLOGIE. Étude sur la nature du crime et la théorie de la pénalité. (1890)
Avant-propos


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Raffaele GAROFALO, LA CRIMINOLOGIE. Étude sur la nature du crime et la théorie de la pénalité. Paris: Ancienne Librairie Germer Baillière et Cie., Félix Alcan, Éditeur, 1890. 2e édition entièrement refondue, 452 pp. Une édition numérique réalisée par Diane Brunet, bénévole, guide au Musée de La Pulperie de Chicoutimi, Ville de Saguenay.

Avant-propos


Dès mes études de droit, j’avais été frappé du spectacle de peu de concordance qui existe entre les principes reconnus de pénalité et le vrai but social de cette science. Dans quelques essais critiques publiés à Naples en 1876 et en 1878, j’avais tracé les premières lignes de ce système que j’ai tâché de développer ensuite. Mon Criterio positivo della penalità (Naples, 1880) est mon premier essai d’une théorie nouvelle de la répression ; mis ce n’est que plus tard que j’ai pu parvenir à en compléter le plan. La Criminologia (Turin, 1885) a soulevé bien des critiques de la part des juristes, bien des objections de la part des savants [1]

J’en ai profité pour mieux expliquer et développer mes idées, pour corriger peut-être quelques erreurs de détail, mais je n’ai pu changer un seul des principes fondamentaux de mon ouvrage.

En m’adressant, dans sa propre langue, au public français, j’ai à demander toute son indulgence. Il m’a été impossible de confier à qui que soit le travail de la traduction, parce que j’ai tellement transformé cet ouvrage que c’est à peine si quelques pages en sont identiques à l’original italien. Voilà pour ma hardiesse, ma seule excuse [2].



[1] La plupart des critiques attaquent en même temps mes travaux et ceux de Lombroso et de Ferri qui sont liés aux miens par la communauté de bien des idées. Je signalerais surtout La Nuova scola del diritto penale, de M. Gabelli, dans la Nuova Antologia, 16 Agosto, 1885 : I recenti arvesarii science del  diritto pénale, du prof. Buccellati, Rendiconto dell’ Instituto Lombardo, 1885 ; La criminalité comparée de M. Tarde (Paris, 1886) ; I semplicisti del Dritto penale, du prof. Lucchini (Turin, 1886) ; La nueva Ciencia penal de F. D. Aramburu (Madrid, 1887) ; les articles de M.d’Hassonville dans la Revue des Deux-Mondes (1887) et ceux de M. Tarde dans les Archives de l’Anthropologie criminelle ; les ouvrages de MM. Poletti, Carnevale, Vaccaro, Colajanni et Turati ; les articles de MM. Zirndorfer, le livre de M. Lozano, La Escuela antropologica y sociologiqua criminal (La Plata, 1889).

Nous avons trouvé aussi plusieurs défenseurs entre autres, les ouvrages et brochures de MM. Drill, Lacassagne, Magitot, Bournet, Puglia, Fioretti, Majno, Berenini, Porto, Setti, Alongi, Van Hamel, V. Rossi, Zuccarelli, Kirchenheim, Tauffer, Heil, Talladriz, Corre, Bournet, Coutagne, venturi, Jeanvrot, Sarraute, Drago, Vieira.

Une grande partie des problèmes de la criminologie scientifique ont été discutés dans les deux Congrès d’Anthropologie criminelle de Rome 1885 et de Paris 1889. Nous avons eu la chance de voir plusieurs de nos idées appuyées en général par des savants tels que MM. Brouardel, Moleschott, Roussel, Benedikt.

Mais ce qui est un symptôme encore plus significatif du progrès de ces idées, c’est de voir qu’elles commencent à se forcer un passage dans le monde des juristes. La preuve en est dans le programme de l’Union internationale de droit pénal qui a tenu à Bruxelles en 1889 son premier congrès, grâce à l’initiative de M. Prins, l’auteur de Criminalité et répression, et de M. Liszt, le professeur éminent de Marbourg qui, dans l’école juridique se rapproche beaucoup de nos vues.

[2] Cette justification doit être répétée, malgré l’encourageant accueil que la politesse française a bien voulu faire à la première édition. Je remercie les journaux et revues qui ont eu la bonté de louer ce livre même au point de vue littéraire, et je ne suis pas moins reconnaissant à ceux qui m’ont signalé quelques fautes que je me suis empressé de corriger. Cette seconde édition a été encore considérablement refondue et augmentée ; on y trouvera la réponse à plusieurs objections qui m’ont été adressées. Les seules demeurées sans réponse sont celles qui ne s’adressent pas au contenu de cet ouvrage, mais à la méthode que j’ai suivie.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 17 août 2009 7:06
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cegep de Chicoutimi.
 



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