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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Abbé Jean-Antoine Dubois, 1766-1848.
 Missionnaire et orientaliste français


Jean-Antoine Dubois  1766-1848

 Missionnaire et orientaliste français

 Jean-Antoine Dubois est né le 10 janvier 1766 à Saint-Remèze en Ardèche. Il commença ses études au collège e Bourg-Saint-Andéol, et les acheva au Séminaire des Missions Etrangère

Il fut ordonné prêtre à Viviers en 1791, et fuyant la Révolution française i  partit le 29 janvier 1792 pour la mission Malabare  Pondichéry), en Inde sous la direction des Missions Etrangères, il dut se retirer à Tranquebar, en attendant que les effets de la Révolution française s'apaisent dans cette colonie de l'Inde. C'est là que Dubois attendit le moment de commencer ses travaux apostoliques (prêcher le christianisme).

Après un court séjour dans le district de Salem, il fut envoyé en octobre 179  dans le Maïssour où, lors de la persécution de Tippou Sahib, et par crainte de  tourments, les chrétiens avaient accepté de se laisser circoncire, en témoignage  de leur acceptation du mahométisme. Il usa à leur égard de la plus grand douceur et les ramena à la foi A force de persévérance, il détermina nombre d'Indiens à accepter la  vaccination comme mesure préventive de la variole ; il apporta même un tel zèle  à le propager, que la Compagnie des Indes l'en récompensa par une pension  annuelle de 2000 fr

Les Anglais le tenaient, d'ailleurs, en haute estime ; il reçut de l'un d'eux u  terrain à Hossur pour y construire une église ; il obtint une allocation pour l'église  de Seringapatam, et une autre pour celle de Darmaboury.

 Cependant, son ministère était paralysé par le peu de confiance qu'il avait dans les Indiens catholiques et par la perfection qu'il exigeait d'eux.

En 1807, il refusa d'être coadjuteur de Mgr Champenois, supérieur de la mission Malabare ; en 1813, le séminaire d  Pondichéry manquant totalement de ressources, il en prit les charges, afin d'empêcher qu'on ne le fermât : tous les revenu  dont il disposait furent affectés à cette œuvre

Dès son arrivée en Inde il a vu que le travail d'un missionnaire chrétien devrait être basé sur une connaissance complète de la vie et des caractères les plus secrets de la population indigène. En conséquence il a demandé à la société européenne, d'adopter le modèle d'habillement indigène, et a pris l'habitude d'adopter le costume indou. Ainsi il a su gagner une estime extraordinaire parmi des personnes de toutes les castes et conditions, et dans beaucoup de régions de l'Inde du sud, on parlait de lui avec l'affection et l'estime comme un "fils du prince, du plus noble des Européens."

Entre temps, il avait composé son ouvrage sur les coutumes, les mœurs et le caractère des Indiens, qu'il avait étudiés de très près avec autant de compétence que de conscience, sous le titre "Description of the Character, Manners and Customs of the People of India, and of their Institutions, religious and civil". Ce travail est considéré comme le premier ouvrage de recherche indianiste. A la demande du gouverneur de Madras, la Compagnie des Indes lui acheta son manuscrit et le fit publier en anglais, à Londres, en 1817. Depuis lors, d'autres éditions en français, en anglais, en espagnol, ont été données. Dubois publie une édition augmentée en français sous le titre "Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l'Inde" (1825, Paris), qui est considérée comme le meilleur et le plus complet des travaux de l'époque sur la vie en Inde. En 1864 une réimpression résumée a été publiée. L'abbé a remanié en grande partie son travail, et de ce texte révisé une édition avec des notes a été éditée en 1897 par H. K. Beauchamp.

 L'ouvrage est divisé en trois partie:

 1- une vue générale de la société en Inde, et particulièrement du système de caste;

 2- les quatre états de la vie de Brahminical;

 3- les faits religieux, temples, objets de culte. Non seulement l'abbé donne-t-il un compte judicieux, clair et franc des façons et des coutumes des Indiens, mais il fournit une évaluation très saine de la position britannique en Inde, et fait quelques observations éminemment justes sur les difficultés d'administrer l'empire selon des notions occidentales de civilisation et de progrès avec les ressources limitées qui sont disponibles.


En 1819, le Conseil du Séminaire des Missions Etrangères, jugeant que la mission Malabare devait être représenté  dans son sein, y appela Dubois ; celui-ci hésita quelque temps, et finalement accepta. Quand il quitta l'Inde, en janvier 1823  les Anglais ouvrirent une souscription pour faire peindre son portrait qu'ils placèrent à l'Académie de Madras

M. Dubois fut reçu directeur le 5 août 1823 ; le 23 mars 1824 et le 14 avril 1828, il fut nommé procureur pour la recette ; le 13 janvier 1829, assistant du supérieu

Il résida en Angleterre pour les affaires des missions, du mois d'avril 1830 au 29 octobre 1832, date à laquelle il fut d  nouveau procureur pour la recette. Pendant ce laps de temps, il avait publié à Londres un ouvrage en anglais : Letters on the state of Christianity in India. Cet ouvrage fit sensation et fut vivement critiqué par les missionnaires catholiques et protestants, parce que l'auteur, bien qu'ayant séjourné 32 années en Inde, mettait en doute la possibilité de réaliser de nombreuses conversions parmi les Indiens, et qu'il critiquait les moyens employés dans ce but par les protestants, notamment les versions, en langue indigène, des Saintes Ecritures. Il fut réfuté par les RR. James Houg et Henri Townley.

Dubois fut nommé assistant le 3 décembre 1832, supérieur du Séminaire le 11 janvier 1836, de nouveau assistant le  14 janvier 1839, 10 janvier 1842 et 27 janvier 1845. Malade et âgé, il donna sa démission d'assistant le 10 novembre  suivant. Il mourut au Séminaire des M.-E. à Paris le 17 février 1848. Ses travaux lui avaient ouvert les portes de la Société royale asiatique de la Grande-Bretagne et d'Irlande, de la Société asiatique de Paris, et de la Société littéraire de Madras

Il a traduit en Français le livre célèbre des fables indous du brahme Vichnou-Sarma appelés Pantcha-Tantra ou les cinq ruses, et également un travail a appelé les exploits du gourou Paramarti

Il est mort le 17 février 1848, à Paris. Il est enterré au cimetière Montparnasse


Publications:

- Description of the character, manners, and customs of the People of India ; and of their institutions religious and civil, par l'abbé JA Dubois

- Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l'Inde, par M. l'abbé J. A. Dubois

- Le Pantcha-Tantra ou les Cinq Ruses, Fables et autres contes

- Letters on the state of Christianity in India

Biographie

Jean-Antoine Dubois, connu sous le nom d'abbé Dubois, baptisé à Saint-Remèze (Ardèche) le 10 janvier 1766 et mort à Paris le 17 février 1848, est un missionnaire français en Inde.

Fuyant la Révolution française, l'abbé Dubois se rend en Inde à Pondichéry en 1792 pour y prêcher le christianisme. Bien que resté 32 années, il retourne en Europe convaincu que la conversion des hindous est une tâche impossible à mener à bien. Cette thèse qu'il expose dans ses Letters on the State of Christianity in India (Londres, 1823), est vigoureusement critiquée en Angleterre.

Les écrits de ou attribués à Dubois

On pense généralement qu'il compose ensuite un ouvrage acheté pour vingt mille francs par la Compagnie anglaise des Indes orientales, Gouvernement de Madras, traduit et publié à Londres en 1816 sous le titre de Description of the Character, Manners and Customs of the People of India, and of their Institutions, religious and civil. Ce travail est considéré comme le premier ouvrage de recherche indianiste. Dubois publie une édition augmentée en français sous le titre Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l'Inde (1825, Paris), qui est considérée comme le meilleur et le plus complet des travaux de l'époque sur la vie en Inde.

Cependant, comme expliqué par Sylvia Murr1, « Mœurs et Coutumes des Indiens, — seul texte qui ait droit à ce titre — a été compilé en 1776-1777 par Nicolas-Jacques Desvaulx, officier d'artillerie créole de Pondichéry et fils d'un des plus riches marchands de la Compagnie française des Indes orientales. Il n'est qu'une version abrégée, adaptée aux intérêts du moment, d'une somme de l'indianisme jésuite rédigée au milieu du XVIIIe siècle par Gaston-Laurent Cœurdoux, s.j., missionnaire en Inde entre 1734 et 1779. Cette somme était promise à un destin peu ordinaire, car, si déjà Anquetil-Duperron en avait fait publier tout un chapitre au lendemain de la Révolution française, c'est elle aussi que l'Abbé Dubois vendit en 1808 à la Compagnie anglaise des Indes orientales à Madras comme étant son propre ouvrage... »

Il publie aussi un Exposé de quelques-uns des principaux articles de la théologie des Brahmes (Paris, 1825), Le Pantcha-tantra ou les cinq ruses, fables du Brahme Vichnou-Sarma (Paris, 1826). C'est l'un des collaborateurs du Bulletin universel des sciences du baron de Férussac. Il termine sa vie comme supérieur de Missions étrangères.

L'abbé Dubois est à l'origine de la théorie de l'invasion aryenne.

Notes et références

  1. Sylvia Murr, L'Inde philosophique entre Bossuet et Voltaire - I. Mœurs et coutumes des Indiens (1777), un inédit du Père G.-L. Cœurdoux s.j. dans la version de N.-J. Desvaulx, texte établi et annoté par Sylvia Murr, École Française d'Extrême-Orient, Paris, 1987 (ISBN 2855397464)

Source: Wikipédia, l’encyclopédie libre. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Antoine_Dubois


Retour à l'auteur: Laurence Binyon (1869-1943) Dernière mise à jour de cette page le mardi 13 septembre 2011 8:14
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cegep de Chicoutimi.
 



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