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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Maurice Delafosse, Les civilisations négro-africaines. (1925)
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Une édition électronique réalisée à partir du texte de Maurice Delafosse, Les civilisations négro-africaines. Paris: Stock, 1925, 142 pp. Collection: Les civilisations disparues. Une réalisation de Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec.

[5]

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L'objet de ce petit livre est d'établir une sorte de synthèse de ce qui est commun à l'ensemble des civilisations négro-africaines, considérées en elles-mêmes et dans leur état actuel, en dehors des altérations qu'a pu y apporter, en quelques régions, soit l'influence musulmane, soit l'influence européenne. Je ne me suis cru autorisé à jeter, çà et là, quelques regards circonspects sur le passé que dans la mesure où la chose m'a paru nécessaire pour faire mieux comprendre le présent, et je n'ai risqué de brèves allusions aux modalités d'application des principes coutumiers qu'autant que cela m'a semblé utile pour en faire saisir plus exactement l'esprit fondamental.

Il est indéniable que les populations négro-africaines, quelque différentes les unes des [6] autres qu'elles apparaissent à l'observateur superficiel, offrent entre elles un caractère d'unité, qui tient sans doute à la communauté de leurs origines ethniques et à la similitude relative des milieux physiques, économiques et sociaux dans lesquels elles se sont formées d'abord et ont, par la suite, évolué. De même que le type anthropologique des nègres non métissés est partout identique dans ses grandes lignes et que les idiomes négro-africains constituent ensemble une famille linguistique homogène, ainsi que l'on s'en aperçoit de plus en plus clairement, de même aussi l'on peut dire qu'en ne s'en tenant qu'au fond des choses et aux faits essentiels, il existe une culture négro-africaine nettement définie, dont les traits principaux se retrouvent aussi bien chez les peuples noirs les plus avancés que chez les plus arriérés, et que l’islamisation, même la plus reculée, n'a point réussi à modifier profondément, non pins que l'éducation distribuée, à une date plus récente, par les nations colonisatrices.

Ce sont les coutumes observées par tous les nègres africains demeurés dans leur cadre ancestral que j'ai cherché à retracer ici, dans le but de contribuer à une connaissance plus exacte de leur mentalité collective et de leurs institutions. J'ai cru par là rendre service, non seulement à ceux qu'intéressent l’ethnographie [7] et la sociologie envisagées d'un point de vue purement spéculatif, mais aussi et surtout à ceux qui, ayant affaire aux populations négro-africaines, ne sauraient, sans danger pour eux-mêmes, demeurer ignorants de la vie profonde de ces masses et des mobiles qui les font penser et agir.

Paris, le 1er mars 1925.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 29 août 2011 14:27
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cegep de Chicoutimi.
 



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