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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Condorcet, Cinq mémoires sur l’instruction publique (1791)
Chronologie


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Condorcet, Cinq mémoires sur l’instruction publique (1791). Présentation, notes, bibliographie et chronologie part Charles Coutel et Catherine Kintzler. Paris: Garnier-Flammarion, 1994, 380 pp. Collection: Texte intégral.

Chronologie


1743 : naissance, le 17 septembre, de Marie jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet à Ribemont (Aisne). Son père, capitaine d'un régiment de cavalerie, fut tué peu après sa naissance. Il fut élevé par une mère dévote, qui consacra l'enfant à la Vierge et lui fit porter des vêtements blancs de petite fille pendant huit ans. Études chez les jésuites.

1758 : Il entre au collège de Navarre, où il se distingue en soutenant une thèse d'analyse devant Clairaut, Fontaine et d'Alembert. Ceux-ci saluèrent le jeune garçon comme l'un de leurs futurs collègues à l'Académie des sciences. À sa sortie du collège, il s'établit chez l'un de ses anciens maîtres à Paris.

1765 Essai sur le calcul intégral. 

1767 Essai sur le problème des trois corps. 

1769 Reçu à l'Académie des sciences, où il écrit de nombreux Éloges, et succède comme secrétaire à Grandjean de Fouchy en 1773. D'Alembert lui fait rencontrer Mlle de Lespinasse ; elle l'introduit chez Turgot.

1770 : Voyage avec d'Alembert à Ferney chez Voltaire, à qui l'on attribue sa Lettre d'un théologien à l'auteur du Dictionnaire des trois siècles. (On doit à Condorcet une Vie de Voltaire.) 

1774 : Turgot devient ministre et nomme Condorcet inspecteur des Monnaies. Puis Condorcet défend Turgot contre Necker (Lettres d'un laboureur de Picardie à M. N., auteur prohibitif ; Réflexions sur les corvées ; Réflexions sur le commerce des blés.)

1782 : Condorcet entre à l'Académie française. À la mort de d'Alembert en 1783, il devient son exécuteur testamentaire.

1785 : Essai sur l'application de l'analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix. 

1786 : Il épouse Sophie de Grouchy et écrit une Vie de Turgot. Très attentif à ce qui se passe en Amérique, il poursuit dans les domaines politique et juridique une œuvre au service de laquelle il met son talent de mathématicien.

1788 : Essai sur la constitution et les fonctions des assemblées provinciales. Parmi ses ouvrages politiques, il faut encore citer : Réflexions sur l'esclavage des nègres Essai sur la révolution d'Amérique ; Idées sur le despotisme Sur la forme des élections. 

1789 : Pendant la Révolution, Condorcet continue ses travaux comme membre de la Municipalité de Paris et comme commissaire de la Trésorerie nationale en 1791 (il écrit de nombreux textes sur les monnaies).

1791-92 : Élu à l'Assemblée législative, il en devient secrétaire avant d'être envoyé à la Convention comme député de l'Aisne. Cette période est surtout marquée par son œuvre sur l'instruction publique (Cinq Mémoires ; Rapport et projet de décret) et par son travail au sein du Comité chargé par la Convention d'élaborer un Plait de Constitution. 

1793 : Quoique lié avec certains girondins, Condorcet ne faisait pas partie de ce groupe. Le projet de Constitution est présenté en février 1793. En juin, la Convention arrête les députés girondins et repousse le projet. Cinq commissaires (à la tète desquels figure Hérault de Séchelles) sont désignés par le Comité de salut public pour élaborer un nouveau projet, qui fut adopté en une séance : c'est la Constitution du 24 juin 1793. 

Condorcet proteste publiquement contre cette Constitution dans une Adresse aux citoyens français sur le projet d'une nouvelle Constitution, où il écrit :

L'intégrité de la représentation nationale venait d'être détruite par l'arrestation de 27 membres girondins. La discussion n'avait pu s'établir librement. Tout ce qui est bon dans le second projet est copié du premier. On n'a fait que pervertir et corrompre ce qu'on a voulu corriger.

Le 8 juillet, Chabot dénonce Condorcet à la Convention : il obtient son décret d'arrestation le 3 octobre 1793. Condorcet est mis hors la loi.

Dès la publication de l'Adresse aux citoyens, les amis de Condorcet lui avaient cherché un refuge : la maison de Mme Vernet, 15, rue Servandoni. Condorcet s'y rend au début de juillet 1793. Sa femme, contrainte de demander le divorce pour sauvegarder les intérêts de leur fille Elise, vit de travaux de dessins et de traductions. Apprenant la mort des députés girondins, Condorcet veut quitter son refuge pour épargner des ennuis à Mme Vernet ; elle parvient à l'en dissuader. C'est alors que, sans aucun document, il écrit l'Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain ; enfin, il rédige l'Avis d'un proscrit à sa fille. 

1794 : Le 4 germinal de l'an II (25 mars 1794), un inconnu se présente chez Mme Vernet et dit bien fort que « si on avait quelque chose de précieux, il fallait bien y prendre garde ». Le lendemain, Condorcet descend de sa chambre vers dix heures du matin et converse avec Sarret, locataire de Mme Vernet. Profitant d'un moment d'inattention de sa logeuse et protectrice, il sort dans la rue, Sarret sur les talons. Sarret passe avec lui la barrière du Maine ; Condorcet a l'intention de se rendre à Fontenay-aux-Roses chez ses amis Suard, puis de gagner Le Pecq. Sarret l'accompagne jusque dans la plaine de Montrouge et rentre, croyant le laisser en sécurité. Mais, à la suite de circonstances difficiles à éclaircir, il ne peut trouver asile chez Suard : pour tout réconfort, il emporte un volume d'Horace.

6 germinal (27 mars) : Il passe probablement la nuit dans les carrières de Clamart et erre toute la journée du 6 germinal. Pendant ce temps, Mme Vernet parcourt en vain la campagne au sud de Paris.

7 germinal (28 mars 1794) : Blessé à la jambe et affamé, Condorcet entre dans un cabaret de Clamart. Remarqué par les hommes du Comité révolutionnaire de Clamart qui se trouvaient là, on lui demande ses papiers. Il n'en a pas et déclare s'appeler Pierre Simon. Il est arrêté et conduit à la prison de Bourg-Égalité (Bourg-la-Reine). Le lendemain, son geôlier ouvre la cellule pour le conduire à Paris ; Condorcet, le visage tourné contre le sol, est mort. On ne sait s'il s'est empoisonné ou si, affaibli par des mois d'immobilité, il a succombé à l'épuisement.


Retour au livre de l'auteur: Jacques Bainville, historien Dernière mise à jour de cette page le mardi 11 janvier 2011 13:52
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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