RECHERCHE SUR LE SITE

Références
bibliographiques
avec le catalogue


En plein texte
avec Google

Recherche avancée
 

Tous les ouvrages
numérisés de cette
bibliothèque sont
disponibles en trois
formats de fichiers :
Word (.doc),
PDF et RTF

Pour une liste
complète des auteurs
de la bibliothèque,
en fichier Excel,
cliquer ici.
 

Collection « Les auteur(e)s classiques »

Livres canoniques du second ordre ou Petits Kings
Le Tcheou-li, ou Rites des Tcheou, tome II (1851)
Extrait


Une édition électronique réalisée à partir du texte Le Tcheou-li, ou Rites des Tcheou : tome premier. traduits et annotés par Édouard BIOT (1803-1850). Imprimerie Nationale, Paris, 1851. Tome I, 500 pages. Tome II, 620 pages. Une édition réalisée par Pierre Palpant, bénévole, Paris.

Extrait

PRÉPOSÉ AUX COSTUMES.

Il est chargé des habillements et costumes que revêt l’empereur dans les cérémonies de réjouissance et de malheur. Il distingue leurs noms particuliers, ainsi que leur destination spéciale).

Voici les costumes de l’empereur dans les cérémonies de réjouissance. Lorsqu’il sacrifie, au grand ciel, au seigneur suprême, alors l’empereur revêt le grand habit en peau d’agneau), et porte la tiare ou bonnet de cérémonie. Il prend le même costume, lorsqu’il sacrifie aux cinq souverains célestes.

Lorsqu’il rend hommage aux anciens souverains, il prend l’habillement brodé de figures de dragons et le bonnet de cérémonie). Lorsqu’il rend hommage aux anciens princes, descendants d’Heou‑tsi, grand ancêtre des Tcheou, dans les banquets, dans la cérémonie du tir de l’arc, il prend l’habillement brodé de faisans et le bonnet de cérémonie. Lorsqu’il sacrifie aux quatre objets éloignés, aux montagnes et aux rivières, il prend l’habillement fait en laine, et le bonnet de cérémonie. Lorsqu’il sacrifie aux génies de la terre et des céréales, lorsqu’il sacrifie aux génies des cinq éléments, il prend l’habillement à tissu clair, et le bonnet de cérémonie, Lorsqu’il sacrifie à tous les petits génies, il prend l’habit bleu-noir et le bonnet de cérémonie.

Lorsqu’il y a une prise d’armes, il prend le casque et l’habit de cuir.

Lorsque l’empereur assiste à l’audience, il prend le costume correspondant au chapeau de cuir.

Pour toutes les grandes chasses, il prend le costume correspondant au chapeau-bonnet.

Dans les cérémonies tristes, il prend le chapeau et l’habillement de deuil.

Dans les visites de condoléance, il prend le costume correspondant au chapeau garni d’une toile noire.

L’habillement de deuil est, pour la mort du souverain céleste, le vêtement Tchan‑souï, pour la mort de l’impératrice (mère ou femme de l’empereur), le vêtement Thsé-tsouï.

L’empereur, à la mort de l’un des trois conseillers ou des six ministres, prend l’habillement de deuil Si ; à la mort d’un prince feudataire, il prend le vêtement de deuil Ssé ; p.10 à la mort d’un préfet, d’un gradué, il prend le vêtement de deuil Ye. Sa coiffure, avec ces divers vêtements, est le chapeau garni d’une toile noire.

S’il survient une grande épidémie, une grande famine, un grand désastre, il porte des vêtements blancs.

Les habillements du Koung, prince feudataire de premier rang, sont comme ceux de l’empereur, à partir de l’habillement décoré de dragons. Les habillements des princes feudataires de deuxième et troisième rang, Heou et Pé, sont comme ceux du Koung, à partir de l’habillement brodé de faisans. Les habillements des princes feudataires du quatrième et du cinquième rang, Tseu et Nân, sont comme ceux de l’Héou et du Pé, à partir de l’habillement fait en laine.

Les habillements du vice‑conseiller sont comme ceux des princes feudataires de quatrième et cinquième rang, Tseu et Nân, à partir de l’habillement à tissu clair. Les habillements du ministre et du préfet sont comme ceux du vice‑conseiller, à partir de l’habillement bleu‑noir. Pour leur costume dans les cérémonies tristes, on ajoute les vêtements du grand deuil et du petit deuil. L’habillement des gradués est comme celui des préfets, à partir du chapeau de cuir. Leur costume dans les cérémonies tristes est réglé comme le précédent.

Quant aux habillements qu’ils portent aux époques de jeûne, il y en a de noirâtres, il y en a de blancs et non teints.

Lorsqu’il y a un grand sacrifice, une grande réception, le préposé aux costumes livre les costumes de ces cérémonies et les offre à l’empereur.

Lorsqu’il y a un grand service funèbre, il présente les habillements des cérémonies où l’on rappelle l’âme du mort, où l’on ensevelit son corps, ceux du sacrifice funéraire, et ceux que l’on place dans le cercueil. Il s’occupe de leur disposition et de leur arrangement.

 

GRAND INSTRUCTEUR.

Il est préposé aux six tons parfaits, Liu, et aux six tons imparfaits, Thoung, pour combiner les tons du principe mâle et les tons du principe femelle. Les premiers sont les tons Hoang-tchong, Thaï-tseou, Kou-si, Jouï-pin, I-tsé, Wou-y. Les seconds sont les tons Ta-liu, Yng-tchong, Nan-liu, Hân-tchong, Siao-liu, Kia-tchong.

Il les règle par les cinq notes, Kong (fa), Chang (sol), Kio (la), Tche (ut), Iu (ré). Il les développe par les sons des huit matières, le métal, la pierre, la terre, la peau, la soie, le bois, la calebasse, le bambou.

Il enseigne aux musiciens les six sortes de chants notés qui sont appelés Fong, Fou, Pi, Hing, Ya, Song.

Il prend les six vertus pour base de son enseignement. Il prend les six tons parfaits pour sons primordiaux.

Quand il y a un grand sacrifice, il se met à la tête des musiciens aveugles, et fait monter les chanteurs dans la salle. Il ordonne de jouer des instruments à vent, de toucher les instruments à cordes, de frapper les instruments de percussion.

Il place les joueurs de flûtes au bas de la salle ; il répartit les instruments de musique. Il ordonne de frapper en mesure sur le tambour et le petit tambour. Dans les grands banquets, il remplit le même devoir.

Quand il y a un grand tir de l’arc, il se met à la tête des musiciens aveugles, et chante les diverses reprises des airs du tir.

Quand il y a une grande réunion de troupes commandée par l’empereur, il prend les tuyaux des tons mâles et femelles, pour déterminer la note tonique de l’armée, et annoncer ainsi le bon ou mauvais succès.

Lorsqu’il y a un grand service funèbre, il se met à la tête des musiciens aveugles et prépare l’éloge funèbre. Il compose l’inscription du cercueil ou l’épitaphe.

Tous les aveugles ou musiciens du royaume sont sous sa direction.

 

PRÉPOSÉ AUX FILETS A PRENDRE LES OISEAUX.

Il est chargé de prendre au filet les oiseaux nuisibles. Lorsque l’on offre le sacrifice de la fin de l’année, alors il dispose le filet et l’habit court.

Au milieu du printemps, il prend au filet les oiseaux du printemps. Il offre des ramiers, ou des tourterelles, pour nourrir les vieillards de l’État (les vieux officiers). Il distribue les espèces à plumes.

 

GRAND COCHER.

Il est chargé de conduire le char de jade pour les sacrifices. Quand on fait la cérémonie où l’on franchit l’emplacement du sacrifice offert, avant de passer une montagne, l’empereur tient lui-même les chevaux à gauche du char. Le cocher descend, et fait la conjuration adressée à l’esprit de la montagne. Il remonte et reçoit les rênes. Il franchit l’emplacement du sacrifice. Aussitôt il presse les chevaux.

Lorsqu’on fait le sacrifice, on verse le vin au cocher. Le cocher tient les rênes de la main gauche, et sacrifie de la main droite aux deux fusées, ainsi qu’à la barre d’avant. Puis il boit.

En général, lorsqu’il conduit le char de l’empereur, il marche au pas, pendant qu’on joue l’air Ssé‑hia. Il presse le pas, quand on joue l’air Tsaï‑tsi. Suivant la règle pour conduire tous les chars, la mesure de la vitesse est donnée par les sonnettes du joug, et les sonnettes de la barre en avant du char.

 

PRÉPOSÉ AU BAILLON.

Il est chargé de surveiller les cris tumultueux.

Lorsqu’il y a un grand sacrifice, célébré au nom du royaume, il ordonne d’empêcher qu’on ne crie tumultueusement.

Dans les réunions de troupes, dans les grandes chasses il ordonne de mettre les bâillons.

Il défend de crier, d’appeler à haute voix, de faire des exclamations, de se lamenter dans la capitale. Il défend d’aller en chantant, en pleurant sur les chemins de la capitale.


Retour à l'ouvrage Le Tcheou-li, ou Rites des Tcheou (1851) Dernière mise à jour de cette page le jeudi 11 janvier 2007 18:23
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
La vie des Classiques des sciences sociales
dans Facebook.
Membre Crossref