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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Essai sur le régime des castes. (1935)
Introduction: Essence et réalité du régime des castes. II


Une édition électronique réalisée à partir du livre Célestin Bouglé (1870-1940), Essai sur le régime des castes (1935). Paris : Les Presses universitaires de France. Texte de la 4e édition, 1935. Paris, réédition de la 4e édition, 1968, 216 pp. Première édition, 1908. Collection: Bibliothèque de sociologie contemporaine. Une édition numérique réalisée par notre inlassable bénévole qui fait un travail exceptionnel, Marcelle Bergeron, professeure retraitée de l'école polyvalente Dominique-Racine de Chicoutimi.

Introduction: Essence et réalité du régime des castes.
par Célestin Bouglé

I. Définition du régime des castes
II.
Réalité du régime des castes
III. Le régime des castes en Inde.


II – Réalité du régime des castes

Si, pour retrouver le régime des castes parmi les réalités historiques, on se laisse guider par cette définition intégrale, on s'apercevra sans doute, au premier coup d'œil, qu'autant il est aisé de reconnaître, ici ou là, des éléments et comme des membres épars de ce régime, autant il est difficile de le rencontrer complet, parfait, pourvu de tous ses organes. S'il est peu de civilisations où l'une ou l'autre de ses tendances caractéristiques ne se glisse, il en est peu aussi où toutes trois réunies s'épanouissent librement.

Il est clair, par exemple, que l'on peut aisément relever, jusque dans notre civilisation occidentale contemporaine, certaines traces de l'esprit de caste. Là aussi se rencontrent l'horreur des mésalliances et la crainte des contacts impurs. La statistique des mariages montre que s'il y a des professions dont les membres s'allient volontiers, il en est beaucoup entre lesquelles les alliances sont très rares [note 1]. Nombre de coutumes prouvent que les différents « mondes » n'aiment pas à se mêler ; c'est ainsi que certains quartiers, certains cafés, certaines écoles sont fréquentés exclusivement par certaines catégories de la population [note 2]. Que ces distinctions correspondent encore, en gros, aux degrés d'une hiérarchie, il est difficile de le contester. Si les lois n'avouent plus l'existence des classes, les mœurs la manifestent clairement : elles sont loin d'attribuer aux différentes catégories de citoyens le même coefficient de « considération » ; et cette considération se traduit, sinon par des privilèges déclarés, au moins par des avantages indéniables [note 3]. La spécialisation hérédi-taire, enfin, est loin d'avoir complètement disparu. Il y a toujours des villages où la même industrie s'exerce depuis des siècles [note 4] ; le nombre des métiers monopolisés par telle ou telle race est encore considérable [note 5] ; et les cas où le père transmet, avec sa fortune, sa profession à son fils, semblent de plus en plus fréquents [note 6].

Pour nombreux que soient ces indices, personne ne soutiendra que le régi-me des castes domine notre civilisation. Elle s'en éloigne à chaque pas qu'elle fait. Que l'on analyse les réformes juridiques, politiques, économiques qu'elle a opérées depuis l'ère moderne ; on ne pourra méconnaître qu'elle obéit, plus ou moins lentement, mais sûrement, aux exigences des idées égalitaires [note 7]. Les habitudes qui rappellent le régime des castes, alors même qu'elles subsistent en fait, n'obtiennent plus la consécration du droit. De plus en plus elles seront classées comme des survivances.

Est-ce à dire qu'il suffirait de nous retourner vers notre Moyen Âge pour retrouver le régime des castes ? Certes, à mesure que nous remontons vers le passé, les divisions de la société nous apparaissent plus tranchées. Entre ses couches superposées, les distances sont marquées non pas seulement par les mœurs, mais par les lois ; les professions sont plus fréquemment monopolisées par les familles. Toutefois, que l'organisation sociale du Moyen Âge soit loin de correspondre exactement au régime que nous avons défini, on s'en rendra aisément compte si l'on se rappelle les caractères sociologiques des deux puissances qui ont régné sur lui, le clergé catholique et la noblesse féodale.

On a souvent dit du clergé qu'il constituait une caste. Mais, ainsi que le remarque justement Guizot [note 8], l'expression est alors essentiellement inexacte. Si l'idée d'hérédité est inhérente à l'idée de caste, le mot de caste ne peut être appliqué à l'Église chrétienne, puisque ses magistrats ne doivent être que des célibataires. Là où les fonctions, bien loin d'être réservées par les pères à leurs fils, sont distribuées entre des hommes qui ne peuvent descendre de leurs prédécesseurs, là où la cooptation remplace l'hérédité, il peut bien y avoir esprit de corps ; mais les corps ne sont pas des castes. En fait, par son mode de recrutement, le clergé servait indirectement des idées contraires à celles sur lesquelles le régime des castes s'appuie ; une Église qui pouvait transformer des esclaves en pontifes, et élever le fils d'un pâtre au-dessus des rois, opérait ainsi des espèces de rédemptions sociales qui, plus encore que ses dogmes, étaient des leçons d'égalité [note 9].

De même, une grande distance sépare le régime féodal du régime des castes proprement dit. Et d'abord, dans la mesure où le régime féodal obéit à ce principe, que « la condition de la terre emporte celle de l'homme », il contrarie le principe du régime des castes. Car il cesse alors de déterminer la situation des personnes par leur naissance, il introduit des bouleversements dans la hiérarchie héréditaire. Du jour au lendemain, par cela seul qu'une conquête ou un contrat le rend maître d'une terre, un homme peut se trouver élevé d'un degré sur l'échelle sociale. Ajoutons que lorsqu'un même homme est possesseur de plusieurs fiefs, sa situation devient ambiguë ; vassal des uns, suzerain des autres, son rang social cessera d'être nettement défini. Un pareil système n'aboutit pas à une hiérarchie stricte.

D'un autre côté, « l'émiettement féodal » n'empêchait-il pas les individus de s'agglomérer pour former des castes ? Chaque seigneur vit sur ses terres et gouverne pour son propre compte un certain nombre d'hommes qui ne dépendent que de lui ; la féodalité n'est donc pas constituée par une superposition de collectivités, mais bien plutôt par une « collection de despotismes individuels » [note 10]. En ce sens, on a pu soutenir sans paradoxe que, comme l'Église fut, par certaines de ses tendances, une école d'égalité, la féodalité fut une école d'indépendance. Son organisation se prêtait à l'individualisme. Elle ne découpait pas la société en petits corps compacts, et se repoussant les uns les autres. Elle ne la fragmentait pas en castes.

Pas plus que notre Moyen Âge, l'Antiquité classique ne nous offrirait une image exacte du régime cherché.

Certes, une hiérarchie stricte a longtemps marqué les rangs dans la cité. Sans parler des esclaves, on sait quelles inégalités religieuses, juridiques et politiques séparent le plébéien du patricien. La spécialisation héréditaire n'est pas inconnue ; on rencontre souvent dans l'histoire grecque des familles de médecins, ou des familles de prêtres [note 11] ; à Athènes, les noms des quatre tribus ioniennes sont des noms de professions [note 12]. Il n'est pas douteux enfin que les groupes élémentaires qui devaient composer la cité font effort pour ne pas se mêler : aussi longtemps qu'il peut, fidèle au culte des ancêtres, le [mot grec] s'isole et se rétracte.

Mais c'était précisément la destinée et comme la mission de la cité antique que de surmonter toutes ces tendances. La spécialisation héréditaire – si tant est qu'elle ait jamais été de règle [note 13] – y est vite devenue une exception. L'organisation hiérarchique n'y devait pas aboutir à la superposition de groupes opposés. En effet, tant que la cité reste une collection de (mot grec), les inférieurs ne forment pas de groupes à part : esclaves ou clients, ils appartiennent à une famille ; ils font partie du même corps que l'eupatride [note 14]. Plus tard, quand une plèbe indépendante s'est constituée, elle supporte impatiemment d'être regardée comme une société inférieure. Elle impose à la cité des divisions nouvelles qui, venant chevaucher sur les divisions anciennes, forcent les citoyens à se mêler. Agglomérés ici par dèmes, et là classés suivant leur fortune ou d'après leur armement, ils ne peuvent rester groupés par clans. Progressivement et comme méthodiquement, l'isonomie, l'iségorie, l'isotimie sont conquises. Les réformateurs passent et repassent, pour les effacer, sur les sillons tracés par les divisions primitives.

Ainsi, dès l'Antiquité, la civilisation occidentale répugne au régime que nous avons défini.

Combien, d'ailleurs, il est difficile de le rencontrer parfait et comme à l'état pur, nous le prouverons, mieux que par une revue générale des civilisations, si nous examinons un « cas privilégié ». – On prend souvent la civilisation égyptienne pour le type d'une civilisation soumise au régime des castes ; essayons donc d'y retrouver la spécialisation héréditaire, la hiérarchie stricte, l'opposition tranchée des groupes.

Si l'on s'en fie au témoignage de l'Antiquité, le doute semble impossible. Les Égyptiens, nous dit Hérodote [note 15], sont divisés en sept [mot grec : yévn] : prêtres, guerriers, bouviers, porchers, marchands, interprètes et pilotes. Seuls les prêtres et les guerriers jouissent de marques de distinction ; des terres spéciales leur sont réservées ; ils sont exempts de toutes charges [note 16]. Mais, comme le reste de la population, ils sont rivés à la profession de leurs ancê-tres. Si quelqu'un des prêtres meurt, il est remplacé par son fils [note 17]. Les guerriers n'ont le droit de pratiquer aucun autre métier que celui des armes, qu'ils exercent de père en fils [note 18.

Diodore n'est pas moins explicite. Il rappelle que les terres sont divisées en trois parts : celle des prêtres, celle des rois, celle des soldats [note 19]. Quant aux ordres [mot grec] inférieurs à ces ordres privilégiés – ceux des pasteurs, des laboureurs et des artisans – ils ne peuvent s'occuper des affaires publiques, ni pratiquer aucun autre métier que le métier traditionnel de leur famille. Et Diodore ne nous présente pas seulement cette spécialisation comme une habitude : elle est, suivant lui, commandée par les lois [note 20].

Les découvertes modernes confirment-elles les renseignements des anciens ? Cela semble au premier abord indubitable. Le décret trilingue de Rosette montre les terres divisées, comme l'indiquait Hérodote, en terres sacrées, terres militaires et terres royales. D'autres documents, comme le décret de Canope, témoignent des privilèges réservés aux classes sacerdotale et guerrière [note 21]. D'un autre côté, nombre d'inscriptions prouvent qu'il existait, à tous les étages de la société, de véritables dynasties. On possède les cercueils d'une trentaine de générations de prêtres, attachés au Montou Thébain [note 22] : ils appartenaient presque tous à deux ou trois familles qui se mariaient entre elles ou prenaient femme chez les prêtres d'Ammon ! On connaît une famille d'architectes du roi qui conserva la charge pendant plusieurs siècles, sous toutes les dynasties égyptiennes. On possède, en démotique, tous les contrats et papiers d'une famille de choachytes thébains, depuis le règne de Tabraka (680 avant J.-C.) jusqu'à l'occupation romaine : comme leurs plus lointains ancêtres, les petits-fils sont de pauvres ouvriers. Ce sont des faits de ce genre qui amènent M. Revillout à conclure [note 23] que les anciens avaient bien vu l'Égypte et que le régime des castes y régnait.

Regardons-y cependant de plus près. La division des tâches ne semble pas avoir été toujours et partout aussi nette qu'on le croyait. Les fonctions sacer-dotales et militaires ne s'excluaient pas. On possède le sarcophage d'un prêtre de la déesse Athor, lequel était, en même temps que prêtre, commandant d'infanterie [note 24]. La spécialisation n'était donc pas absolue ; le cumul des pro-fessions n'était pas interdit. Du moins leur transmission par l'hérédité était-elle vraiment prescrite ? En fait, nous constatons bien que le fils d'un pontife a le plus souvent sa place marquée dans le temple, que le fils d'un scribe entre à son tour dans les bureaux. Mais ces faits, pour nombreux qu'ils soient, s'ils prouvent que « le népotisme est aussi vieux que les pyramides » [note 25], ne suffisent pas à prouver que la transmission des métiers de père en fils était de droit [note 26].

On a d'ailleurs la preuve positive que l'homme n'était pas enfermé pour jamais dans la situation de son père. Non seulement, aux temps démotiques, on voit apparaître une sorte de classe bourgeoise [note 27] dont les membres ne semblent astreints à aucune profession particulière, mais encore, dès la haute époque, le nombre des « parvenus » est considérable. Le fameux Amten était fils d'un pauvre scribe. Placé lui-même dans un bureau des subsistances, il devient crieur et taxateur des colons, puis chef des huissiers, maître crieur, directeur de tout le lin du roi ; bientôt placé à la tête d'un village, puis d'une ville, puis d'un nome, il finit par être primat de la Porte occidentale. Il meurt comblé d'honneurs, possesseur de plusieurs fiefs, ayant doté sa famille et placé ses fils [note 28]. L'exemple montre que la hiérarchie sociale était loin d'être pétrifiée. Le pouvoir du roi pouvait bouleverser les situations traditionnelles. Il est à remarquer que si dans la féodalité égyptienne la transmission hérédi-taire des terres et des titres est de règle, il faut, pour qu'un baron soit reconnu tel, qu'à l'hérédité s'ajoute l'investiture du Pharaon. En donnant des terres ou des charges, il peut créer des nobles [note 29]. Il y a là des faits de mobilité sociale difficilement compatibles avec la rigidité du régime des castes.

Ajoutons que rien ne permet d'affirmer que cet esprit de division et d'opposition mutuelle, qui nous a paru être un élément constitutif du régime des castes, ait dominé dans la société égyptienne. Nous n'avons pas la preuve positive qu'un système de prohibitions ait longtemps isolé ses groupes élémentaires. Au contraire on a justement remarqué que l'Égypte est un des pays où l'organisation administrative a le plus vite effacé les divisions spontanées de la population. Les nécessités de la culture commune y devaient faire oublier les répugnances de clans : le Nil, a-t-on dit, exigeait l'unité [note 30]. Quelle qu'en soit la raison, il est certain que l'histoire de la civilisation égyptienne ne nous révèle pas cette invincible résistance à l'unification qui caractérise le régime des castes. Il devait se heurter, dans notre civilisation occidentale, à la puissance de la démocratie ; dans la civilisation égyptienne, c'est une monarchie forte qui entrave son développement.

Notes :

1 Karl BÜCHER, Die Entstehung der Volkswirtschaft, Tübingue, Laupp, 2e éd., 1898, p. 338 sqq.
2 Que ces questions de classes ne soient sans doute pas étrangères à la « crise de l'enseignement secondaire », c'est ce que différents observateurs ont mis en évidence. V. par exemple LANGLOIS, La question de l'enseignement secondaire dans la Revue de Paris des 1er et 15 janvier 1900.
3 Voir GOBLOT, Revue d'économie politique, janvier 1899. Une bonne définition de la classe reste d'ailleurs à trouver. Le difficile, quand la hiérarchie sociale n'est plus consa-crée par le système juridique, est de discerner les signes distinctifs auxquels les classes se reconnaissent. On a cherché quelquefois dans les diverses professions les centres des classes. Mais si cette définition convient, partiellement, aux castes, il semble qu'elle soit pour les classes décidément trop étroite (voir dans l'Année sociologique, t. VI, pp. 125-129, la critique du livre de M. A. BAUER sur les Classes sociales, Paris, Giard & Brière, 1902). Il faut évidemment faire entrer en ligne de compte, pour la différen-ciation des classes, à côté des spécialisations professionnelles, les différences de niveau économique. Mais ces différences elles-mêmes demandent à être, selon les cas, estimées de différentes manières. Si dans les classes aisées c'est la dépense plus ou moins fastueuse qui marque les rangs, ailleurs les différences de salaire semblent suffire à classer les gens (voir à ce propos, dans la Revue de métaphysique et de morale, 1905, p. 890-905, les remarques suggestives de M. HALBWACHS sur la Position du problème sociologique des classes. L'auteur y résume et critique les théories de Schmoller, de Sombart et de Bücher).
4 Par exemple, chez nous le village de Monistrol ou celui de Villedieu-les-Poêles.
5 On en trouverait des exemples assez nombreux dans AUERBACH, Les races et les nationalités en Autriche-Hongrie, Paris, Alcan, 1898, pp. 75, 119, 125, 209, 266.
6 On trouvera, à ce sujet, dans la Revue de sociologie (année 1900) une instructive discus-sion. Elle montre que les cas où le père transmet son métier au fils ne sont pas rares, mais aussi combien il est difficile de classer et de dénombrer ces cas.
7 C'est ce que nous avons essayé de démontrer dans la première partie de notre étude sur les Idées égalitaires.
8 Civilisation en Europe, p. 138.
9 Cf. FUSTEL DE COULANGES, L'alleu et le domaine rural, p. 299.
10 C'est l'expression de GUIZOT dans son étude sur le Régime féodal.
11 Ainsi les Eumolpides à Éleusis.
12 SCHÖMANN, Griechische Alterthümer, Berlin, Weidmann, 1897, I, p. 327 sqq.
13 Cf. I. Von MÜLLER, Handbuch der klassischen Altertumswissenschaft, Nördlingen Beck, 1886, IV, I.
14 Sans doute, on rencontre à Rome des gentes minores, et des [mot grec : (yevn)] analogues de laboureurs et d'artisans à Athènes (Cf. WILBRANDT, Die politische und sociale Bedeutung der attischen Geschlechter vor Solon). Le [mot grec yèvoç] était tellement essentiel au droit de cité que la plèbe, pour entrer dans la cité, dut l'organiser en [mot grec : (yèvoç)]. Mais, à ce moment, l'infériorité collective de la plèbe n'est déjà plus absolue, et les plébéiens commencent la conquête de l'égalité des droits.
15 II, 164.
16 Ibid., 168.
17 Ibid., 37.
18 Ibid., 166.
19 I, 73.
20 Ibid., 74, § 3, 8.
21 Cf. REVILLOUT, Cours de droit égyptien, I, pp. 137, 138.
22 Cf. MASPERO, Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, Paris, Hachette, 1895, I, p. 305.
23 Op. cit., pp. 131, 136, 147.
24 Cf. AMPÈRE, loc. cit.
25 C'est l'expression d'Ampère.
26 Il faut se garder de confondre l'état de fait avec le droit. C'est ainsi que chez beaucoup de peuples qui admettent pourtant, en droit, la polygamie, un grand nombre d'hommes restent de fait monogames – que ce soit à cause de leur pauvreté ou à cause de la rareté des femmes.
27 D'après M. REVILLOUT lui-même, op. cit., I, p. 165.
28 Voir MASPERO, op. cit., I, p. 290.
29 Ibid., p. 300 sqq. Cf. REVILLOUT, loc. cit., p. 145.
30 LEIST, Grœco-italische Rechtsgeschichte, Iéna, Fischer, 1884, p. 106.

I. Définition du régime des castes
II. Réalité du régime des castes
III. Le régime des castes en Inde.

Retour au texte de l'auteur: Célestin Bouglé Dernière mise à jour de cette page le mardi 30 janvier 2007 6:43
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
 



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