RECHERCHE SUR LE SITE

Références
bibliographiques
avec le catalogue


En plein texte
avec Google

Recherche avancée
 

Tous les ouvrages
numérisés de cette
bibliothèque sont
disponibles en trois
formats de fichiers :
Word (.doc),
PDF et RTF

Pour une liste
complète des auteurs
de la bibliothèque,
en fichier Excel,
cliquer ici.
 

Collection « Les auteur(e)s classiques »

Histoire de la Gauche communiste, Tome I: (1912-1919) (1964)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du livre d'Amadeo Bordiga (1964), Histoire de la gauche communiste. Tome I (1912-1919). De l'origine, à travers le premier conflit mondial, à l'immédiat après-guerre. Traduit de l'Italien au français dans la tradition française des traductions anonymes. Éditions Il Programma Comunista, 1964. Une édition numérique réalisée par Simon Villeneuve, bénévole, professeur de physique au Cégep de Chicoutimi.

Introduction

Histoire de la gauche communiste, tome I, partie I
La ligne historique de la gauche communiste des origines à la fin 1919 en Italie

Cette étude a pour but de suivre la formation, et l’influence sur les évènements, du parti politique de la classe prolétarienne, au cours d’une période assez longue pour qu’on puisse opérer des confrontations utiles entre l’orientation du Parti et le développement des évènements, en tirant les leçons de ses vicissitudes et même de ses crises, dans ses rapports avec l’ensemble de la société dans laquelle il agit.

Une telle étude, de même qu’elle tend à être la plus étendue possible dans le temps, doit se situer dans une vaste étendue d’espace, et considérer le jeu des forces internationales.  On ne pourrait tirer de conclusions utiles du mouvement italien si on ne le considérait comme une partie inséparable du mouvement européen et même mondial au cours de ses diverses étapes.

Il existe d’autres histoires et chroniques du socialisme italien, également récentes, et utilisant d’autres méthodes.  Il nous suffit d’y renvoyer le lecteur sans les citer, et de l’avertir que notre récit ne vise pas à être analytique et original, ni à aboutir à une chronique d’évènements de détails concernant le parti et la société.

Il entend suivre une ligne ébauchée à grands traits, et parvenir à une synthèse générale sans faire référence à tout le matériel utilisé et compulsé, ou directement acquis, par le groupe qui a mené à bien ce travail.

Dans la première période de vie d’un mouvement socialiste en Italie, nous suivrons les vicissitudes du conflit entre deux formes qui se proposent de fixer des objectifs à ce mouvement.  L’une est celle du parti politique déclaré, ouvert à tous ceux qui décident d’agir sur la ligne de son programme ; l’autre est la forme ouvriériste (dans le sens ou cette forme, selon des formules diverses, adhère strictement à la qualité ouvrière de ses membres) et même exclusiviste – pour secondaire que soit un tel caractère – en ce sens qu’elle n’admet pas l’adhésion de ceux qui ne possèdent pas exactement cette caractéristique sociale.

Puisque nous devons nous occuper de cette opposition, il est nécessaire d’établir - pour prendre tout de suite la voie qui nous conduira jusqu’au terme - que ce phénomène est propre à tous les pays et domine l’histoire de tous les Partis Socialistes d’Europe au cours de plus d’un siècle d’histoire ; ce ne sera donc jamais à partir de l’expérience concrète d’un seul pays qu’on pourra en faire un bilan aboutissant à des conclusions générales.  Pour nous, il est évident, à priori, que la forme historique propre à l’organisation prolétarienne révolutionnaire est la forme déclarée, dans laquelle un lien unique et uniforme relie au parti chacun de ses adhérents, sans stratification ni discrimination.  Tout marxiste et dialecticien commence son exposé par des données de fait au moyen desquelles il doit convaincre, en ayant établi à l’avance sa propre conclusion formulée avec netteté et précision.

Il est banal d’observer que la forme d’association politique fondée sur la conviction et sur le militantisme dérive de la grande révolution bourgeoise avec ses fameux clubs, et que l’originalité du nouveau mouvement socialiste réside dans le fait qu’il s’adresse non à la société humaine en général, mais aux membres d’une classe donnée.  Ce serait là une version froide et non dialectique de la fonction des classes dans l’histoire, sur laquelle se fonde notre doctrine.


Retour au livre de l'auteur: Amadeo Bordiga (1889-1970) Dernière mise à jour de cette page le dimanche 24 décembre 2006 8:23
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
La vie des Classiques des sciences sociales
dans Facebook.
Membre Crossref