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Collection « Les auteur(e)s classiques »

ORIGINE ET FONDATION DES ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (1497-1620). (1853)
Présentation de l'édition numérique 2009


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Paul Lorain, ORIGINE ET FONDATION DES ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (1497-1620). Ouvrage revu par M. Guizot. Paris: Librairie de L. Hachette et Cie, 1853, 267 pp. Une édition numérique réalisée par Jean-Michel Leclercq, bénévole, fonctionnaire retraité de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Présentation
de l'édition numérique 2009

Par Jean Michel Leclercq,
fonctionnaire retraité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
mars 2009.

Le titre peut surprendre puisqu’en 1620, les États-Unis d’Amérique n’existaient pas encore! L’auteur, Paul Lorain, a entendu relater jusqu’à la date de l’installation des Pèlerins en Nouvelle-Angleterre, la découverte par des navigateurs portugais, espagnols, français et anglais des territoires appelés à constituer ultérieurement la Fédération américaine telle que nous la connaissons.

Outre la foule d’anecdotes savoureuses entourant cette épopée, l’ouvrage s’attache à cerner la spécificité de la colonisation anglaise de l’Amérique du Nord, en insistant sur le caractère profondément religieux de la motivation des premiers colons en Nouvelle-Angleterre. Cette dimension spirituelle marquera profondément et durablement la nation américaine. À la différence des Espagnols qui cherchaient de l’or et des métaux précieux ou des Français qui entendaient convertir les Indiens, les colons anglais sont en quête d’un refuge où ils puissent pratiquer leur religion comme ils l’entendent. Ils ont une interprétation mystique de la découverte de l’Amérique: «Qui sait si la Providence, en faisant tout à coup apparaître un monde nouveau, n'avait pas préparé ce refuge à l'affliction des âmes qui se sentaient vaincues dans le vieux monde?» Les protestants français, eux aussi, aspiraient à un tel refuge. Au XVIème siècle, l’amiral de Coligny dépêcha des huguenots en Floride, mais la monarchie ne les soutint pas. Par la suite, Richelieu interdira même aux protestants de s’installer au Canada. Mieux inspiré que Charles IX de France, Charles 1er d’Angleterre se débarrassa des Puritains en les autorisant à s’établir en Amérique. Débarqués à New Plymouth, ils allaient durablement y faire souche.

Les derniers chapitres du livre sont consacrés aux us et coutumes des Indiens et présentent un intérêt ethnographique indéniable. L’auteur montre aussi dans quelles circonstances une poignée d’aventuriers se rendit maître d’un continent et comment la force de leurs armes et les épidémies se liguèrent pour anéantir les premiers occupants: «Leur patrie ne leur appartenait déjà plus. La peste les avait livrés d'avance, presque sans défense, à des ennemis bien supérieurs dans l'art de la destruction et de la guerre. Leurs divisions firent le reste.»

Paul Lorain, traducteur de Dickens, connaît bien l’histoire et la mentalité britanniques. L’ouvrage a été revu par François Guizot dont la carrière politique ne doit pas faire oublier qu’il fut aussi historien et même premier titulaire de la chaire d’histoire moderne, créée spécialement pour lui à la Sorbonne en 1812. Cette collaboration nous vaut un petit livre très intéressant.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 1 avril 2009 9:46
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cegep de Chicoutimi.
 



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