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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Ibn Khaldoun, Les prolégomènes. Troisième partie (1863)
Table des matières


Une édition électronique réalisée à partir du texte d'Ibn Khaldoun [Historien, philosophe, sociologue, juge, enseignant, poète, aussi bien qu’homme politique], Les prolégomènes. Troisième partie (1863). Traduits en Français et commentés par William MAC GUCKIN, Baron DE SLANE, membre de l’Institut. (1801-1878). Reproduction photomécanique de la troisième partie des tomes XIX, XX et XXI des Notices et Extraits des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale publiés par l’Institut de France (1863). Paris. Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1938, 574 pages. Une édition numérique réalisée par Pierre Palpant, bénévole, Paris.

Table des matières

SIXIÈME SECTION (suite)

Des sciences et de leurs diverses espèces ; de l’enseignement, de ses méthodes et procédés, et de tout ce qui s’y rattache.
— Cette section commence par une introduction et renferme plusieurs chapitres supplémentaires.
 

De la Jurisprudence et de la science du partage des successions, qui en est le complément.

Origine de cette science. — Les Dhaherites. — Les gens de la maison. — Les Kharedjites. — Les Chîïtes. — Les gens de l’opinion (rai). — Les gens de Hidjaz. — La coutume de Médine. — Les quatre écoles. — L’Idjtihad. — Les Hanbelites. — Les Hanefites. — Les Chafêites. — Les Malekites. — Les traités de droit malekite. — Les trois branches de l’école de Malek.

De la science qui a pour objet le partage des successions (eïlm el-feraïd)

But et caractère de cette science.

Des bases de la jurisprudence et de ce qui s’y rattache, c’est‑à‑dire la science des matières controversées et la dialectique.

Importance de cette science. — Ses bases. — Le Coran. — La Sonna. — L’accord général des premiers docteurs. — La déduction analogique (kias). — Vérification du texte de la Sonna. — Règles à suivre dans l’examen des textes sacrés. — Origine de la jurisprudence. — Docteurs qui s’y sont distingués.

Les matières controversées.

Ouvrages composés sur ce sujet.

La dialectique (djedl).

Les deux méthodes de la dialectique.

La théologie scolastique (eïlm el‑kelam).

Preuve rationnelle de l’unité divine. — Dieu est la cause des causes. — Nulle in­telligence ne peut comprendre la succession des causes. — L’investigation des causes a été défendue par le législateur inspiré. — Le dogme de l’unité. — Les diverses stations qu’on atteint dans la connaissance de l’unité divine. — La foi est une faculté acquise. — Les divers degrés de la foi. — Ce que le législateur nous a prescrit de croire. — Vérité de ces dogmes de foi. — Certains textes de la loi divine ont conduit à l’anthropomorphisme, parce qu’ils ont été mal entendus. — L’exemption. — L’assimilation des attributs. — Les attributs essentiels. — Ce fut une doctrine bien pernicieuse que celle de la création du Coran. — La doctrine d’El‑Achari. — La science de la parole. — La doctrine d’Abou Bekr el‑Bakillani. — Introduction de l’art de la logique chez les musulmans. — Les scolastiques n’envisagent pas le corps sous le même point de vue que les philosophes. — La connaissance de la scolastique n’est plus nécessaire.

Éclaircissements au sujet des motachabeh (passages et termes de signification ob­scure) qui se trouvent dans le Coran et la Sonna, et indication de l’influence qu’ils ont eue sur les croyances des diverses sectes, tant sonnites qu’hétérodoxes.

Comment les savants d’entre les premiers musulmans entendaient les versets motachabeh. — La manière d’expliquer ces versets est inconnue aux mortels. — Opinion des Motazelites au sujet des attributs divins. — Ce furent eux qui inventèrent le sys­tème de doctrine appelé science de la parole. — La doctrine d’El‑Achari. — L’opinion d’Ahmed Ibn Hanbel et la doctrine de ses disciples au sujet des attributs. — Les cor­poralistes. — Les assimilateurs. — Diverses phases de la nature humaine, et percep­tions qu’elle éprouve dans chacune de ces phases. — Opinion d’Avicenne au sujet du prophétisme. — Résumé.

Du soufisme. 

Le soufisme est une science islamique. — Dérivation du mot soufi. — La règle des Soufis. — Progrès de l’aspirant dans la voie spirituelle. — Principe qui sert de base au système de pratiques adopté par les Soufis. — Premiers traités du soufisme. — Le combat spirituel et le dégagement de l’âme. — Dieu est‑il séparé de ses créatures ? — Examen de cette question et des significations que le terme séparation peut prendre. — La doctrine de l’unification ou panthéisme. — La théorie des apparences. — La doctrine de l’identité absolue. — Opinion de certains Soufis, sur le dégagement. — Leur doctrine, au sujet du cotb et des nakîbs. — La doctrine de l’externe et de l’interne fut empruntée aux Ismaéliens par quelques Soufis. — Justification d’El‑Heroui, qui avait énoncé une opinion malsonnante au sujet de l’unité divine. — Examen des quatre points qui attirent surtout l’attention des Soufis. — Justification des Soufis.

La science de l’interprétation des songes.

La nature et la cause des songes. — Les songes confus et les songes vrais. — Prin­cipes de la science de l’interprétation des songes. — Auteurs qui ont traité ce sujet.

Des sciences intellectuelles (ou philosophiques) et de leurs diverses classes.

Les quatre sciences philosophiques. — Les sciences qui servent de base à la philo­sophie. — Indication des peuples qui, avant l’islamisme, cultivaient les sciences. — Omar ordonne la destruction des livres et recueils scientifiques que son général, Ibn Abi Ouekkas, avait trouvés chez les Perses. — Les philosophes grecs, piliers de la sagesse. — Le khalife El‑Mansour fait traduire les Éléments d’Euclide et autres traités. — Les philosophes musulmans. — La philosophie en Espagne, en Mauritanie et en Perse. — Les écrits de Teftazani. — « Je viens d’apprendre », dit l’auteur, « que la culture des sciences philosophiques est très prospère chez les Francs. »

Les sciences relatives aux nombres.

L’arithmétique. — Les nombres ordonnés suivant une progression arithmétique ou géométrique. — Avicenne a traité ce sujet, l’ayant regardé comme formant une partie intégrante de la science mathématique. — L’ouvrage d’Ibn el‑Benna.

L’art du calcul (l’arithmétique pratique).

La composition et la décomposition des nombres. — Les fractions. — Les nombres sourds. — Cet art utile est d’une origine comparativement moderne. — On l’a vulga­risé dans les grandes villes. — Ouvrages d’arithmétique dont on se sert dans le Ma­ghreb. — Les théorèmes du calcul peuvent se désigner au moyen de signes.

L’algèbre.

Les équations du premier et du second degré. — El‑Kharizmi fut le premier qui écrivit sur cette branche de science. — L’auteur dit avoir appris qu’un des premiers mathématiciens de l’Orient venait de donner une grande extension à la solution des équations.

Les transactions (commerciales et autres).

Auteurs espagnols qui ont écrit sur ce sujet.

Le partage des successions (feraïd).

Auteurs qui ont écrit sur cette branche de science.

Les sciences géométriques.

Objet de la géométrie. — Les Éléments d’Euclide. — De quoi cet ouvrage se com­pose. — L’étude de la géométrie donne l’habitude de penser avec justesse.

La géométrie spéciale des figures sphériques et des figures coniques.

Les traités de Théodose et de Ménélaüs. — La théorie des sections coniques. — L’ouvrage des Beni Mouça.

La géométrie pratique (mesaha).

L’optique.

L’astronomie.

But de cette science. — La sphère armillaire. — L’Almageste.

Les tables astronomiques

Utilité de ces tables. — Auteurs qui ont travaillé sur les tables astronomiques.

La logique.

Comment on parvient à reconnaître les universaux. — Les connaissances consistent en concepts et en affirmations. — Ce fut Aristote qui régularisa les procédés de la lo­gique et en forma un corps de doctrine. — Pourquoi on la nomma la science première. — Le Kitab al‑Fass. — Le traité d’Aristote renferme huit livres. — Titres de ces livres. — Les cinq universaux et le traité de Porphyre. — Le traité sur les définitions et les descriptions. — Modifications que les savants d’une époque plus moderne firent éprouver à l’Organon. — Plus tard, les docteurs traitaient la logique comme une science sui generis. — L’étude de la logique fut condamnée par les anciens musul­mans. — Ce furent El-Ghazzali et Er‑Razi qui, les premiers, se relâchèrent de cette rigueur. — Système de raisonnement employé d’abord par les théologiens musulmans pour défendre les dogmes de la religion. — Principes qu’ils adoptèrent. — Ce que les Acharites entendaient par états. — Ces doctrines renversaient toutes les colonnes de la logique. — El‑Ghazzali y renonça et suivit une nouvelle doctrine qui s’est tou­jours maintenue depuis.

La physique.

L’objet de cette science. — Livres qu’on a composés sur cette matière.

La médecine.

L’objet et le but de la médecine. — Traités de médecine. — La médecine chez les peuples nomades. — Les prescriptions médicales attribuées au Prophète ne font nul­lement partie de la révélation divine.

L’agriculture.

L’agriculture chez les anciens. — L’agriculture nabatéenne. — On a composé beau­coup d’ouvrages sur l’agriculture.

La métaphysique (El‑ilahiya)

Les personnes qui cultivent cette science disent qu’elle procure la connaissance de l’être tel qu’il est, et qu’en cela consiste la félicité suprême. — Dérivation du mot mé­taphysique. — Les théologiens des derniers siècles ont eu tort de fondre ensemble la scolastique et la métaphysique. — On ne doit pas chercher à démontrer par le raison­nement les dogmes de la loi révélée. — Il ne faut pas confondre dans une même science la théologie et la métaphysique.

La magie et la science des talismans.

Les Assyriens, les Chaldéens et les Coptes possédaient des ouvrages sur ces ma­tières. — L’agriculture nabatéenne. — Les ouvrages de Tômtom, de Djaber et de Maslema. — La véritable nature de la magie. — Comment les âmes peuvent se dé­gager de l’influence des sens afin d’acquérir des notions du monde spirituel. — Il y a trois espèces de magie, dont deux ont une existence réelle. — Pratiquer la magie est un acte d’infidélité. — La réalité de la magie est prouvée par ce que Dieu en a dit dans le Coran. — L’ensorcellement. — Singuliers effets de la magie. — L’art talismanique a fait connaître les vertus merveilleuses des nombres aimables ou sympa­thiques. — Le sceau du lion. — L’amulette sextuple. — L’ouvrage de Maslema sur la magie. — Les gens qui font crever les bestiaux. — Comment les philosophes (libres penseurs) distinguent entre la magie et l’art des talismans. — Comment on peut dis­tinguer entre un magicien et un prophète. — Prodiges opérés par des Soufis. — Le Djirefch kavian. — L’amulette centuple formée de nombres. — La loi condamne la magie et l’art des talismans. — Selon les théologiens scolastiques, c’est par le tahaddi qu’on peut distinguer entre l’acte d’un prophète et celui d’un magicien. — Les effets du mauvais œil.

Les propriétés occultes des lettres de l’alphabet.

La simia. — Ouvrages sur ce sujet. — Selon certains Soufis, il y a quatre éléments. — Selon d’autres, c’est à leur valeur numérique que les lettres doivent leur influence. — Influence des lettres et des mots. — En quoi la vertu secrète des talismans diffère de celle des mots. — A l’influence des noms se mêle quelquefois celle des astres. — Les invocations. — Ouvrage de Maslema sur la magie. — La simia est réellement une branche de la magie. — Miracle opéré en faveur d’Abou Yézid el‑Bestami. — Manière d’obtenir, au moyen de la combinaison des lettres, la réponse à une question.

Observations du traducteur sur la zaïrdja d’Es‑Sibti.

L’alchimie.

Théorie de cet art. — L’élixir. — La science de Djaber (Geber). — Le Retbat al-Hakim, traité d’alchimie composé par Maslema. — Traité d’alchimie attribué à Kha­led Ibn Yezîd. — Texte d’une épître composée sur l’alchimie par Ibn Bechroun. — Théorie de l’œuvre ou pierre philosophale. — Conversation d’Ibn Bechroun avec Maslema au sujet de l’œuf. — Prétendue démonstration de cette question au moyen de la géométrie. — Explication de quelques termes. — Selon Ibn Khaldoun, l’al­chimie doit être regardée comme une espèce de magie.

La philosophie est une science vaine en elle‑même et nuisible dans son application.

La doctrine des philosophes. — Ils prétendent démontrer les dogmes de la foi au moyen de la raison. — Les premiers intelligibles. — Les seconds intelligibles. — Selon les philosophes, la perception de l’être forme le bonheur suprême. — Aristote, le premier précepteur, réduisit en système les règles de la logique. — Toute la doctrine des philosophes est fausse. — Démonstration de cette assertion. — Avertissement aux personnes qui étudient la philosophie.

La vanité de l’astrologie démontrée. — Cet art est fondé sur des principes dont la faiblesse est évidente. — Les conséquences en sont dangereuses.

Démonstration détaillée de ces vérités. — Pièce de vers dirigée contre les astrologues.

La permutation des métaux est impossible. — La pierre philosophale ne saurait exister. — L’étude de l’alchimie est pernicieuse.

Motifs qui portent quelques hommes à étudier l’alchimie. — Leurs opinions au sujet de la pierre très noble. — Leurs opérations. — Quelques‑uns parmi eux s’occu­pent uniquement à frauder le public. — Théories d’Avicenne et de Toghraï au sujet de l’alchimie. — Réfutation de ces théories.

Indication des sujets qu’il convient de traiter dans des ouvrages, et de ceux qu’il faut laisser de côté.

Explication des termes exposition du premier degré, exposition du second, degré. — Les diverses espèces d’écritures. — Les sujets qu’on peut traiter dans un ouvrage sont huit en nombre. — Le plagiat.

Trop d’ouvrages sur un même sujet nuisent à l’acquisition de la science dont ils traitent.

Pour étudier à fond la doctrine d’une seule école de jurisprudence, il faudrait y passer sa vie. — Le Modaouena. — Le kitab de Sibaouaïh. — Le Moghni d’Ibn Hicham.

Le trop grand nombre d’abrégés scientifiques nuit aux progrès de l’instruction.

De la direction qu’il faut imprimer à l’enseignement afin de le rendre vraiment utile.

Mode d’enseignement recommandé par l’auteur. — Système défectueux que les professeurs suivaient de son temps. — Conseils aux étudiants. Utilité de la logique.

En traitant des sciences qui servent uniquement à l’acquisition d’autres sciences, il ne faut pas pousser trop loin ses spéculations, ni suivre les questions de ces sciences auxiliaires jusque dans leurs dernières ramifications.

Sur l’instruction primaire et sur les différences qui existent entre les systèmes d’en­seignement suivis dans les divers pays musulmans.

L’enseignement au Maghreb, en Espagne, en Ifrîkiya et en Orient. — Plan d’en­seignement proposé par le cadi Abou Bekr Ibn el‑Arbi.

Trop de sévérité dans l’enseignement des élèves leur est nuisible.

Les enfants qu’on élève avec sévérité perdent l’élasticité de leur esprit et sont portés au mensonge et à la dissimulation. — Nombre de coups qu’on peut infliger à un en­fant dans le but de le corriger — Recommandations faites par le khalife Haroun er­-Rachîd au précepteur de son fils El‑Amîn.

Les voyages entrepris dans le but d’augmenter ses connaissances et de travailler sous les professeurs d’autres pays servent à compléter l’éducation d’un étudiant.

De tous les hommes, les savants s’entendent le moins à l’administration politique et à ses procédés.

La plupart des savants, chez les musulmans, ont été de naissance étrangère.

Exposition de ce fait et indication des causes qui l’ont produit.

Si un individu a contracté, dans sa jeunesse, l’habitude de parler une langue non arabe, ce défaut rend l’acquisition des sciences (arabes) moins facile pour lui qu’elle ne l’est pour ceux dont l’arabe est la langue maternelle.

Avantage de l’enseignement qui se donne de vive voix. — L’enseignement était gra­tuit chez les premiers musulmans.

Les sciences qui se rapportent à la langue arabe.

La grammaire (nahou).

Signes particuliers à la langue arabe. — Origine et progrès de la science gramma­ticale. — Sa décadence semblait inévitable quand Ibn Hisham vint l’arrêter par la publication de son Moghni ’l‑Lebîb.

La lexicologie (logha).

Le Kitab el‑Aïn d’El‑Khalîl Ibn Ahmed. — Les abrégés de cet ouvrage. — Le Sahâh d’El‑Djeuhari. — Le Mohkam d’Ibn Cîda. — Le Djemhera d’Ibn Doreïd. — L’Asâs el‑Belagha de Zamakhcheri. — L’Alfadh d’Ibn es‑Sikkît. — L’emploi de l’induction dans les questions philologiques, est‑il permis ?

La science de l’exposition ou rhétorique.

Indication de certaines finesses de la langue arabe. — Utilité de la science de l’ex­position. — La science de la réalisation (art de bien s’exprimer). — La science des or­nements. — Auteurs qui ont traité ces sujets. — Les Orientaux y sont plus habiles que les Occidentaux. — Cause de ce fait. — Cette science est très utile, parce qu’elle nous met en mesure d’apprécier l’élégance inimitable du style du Coran. — Le commen­taire de Zamakhcheri sur ce livre est très beau, mais l’étudiant doit s’en méfier, à cause des doctrines peu orthodoxes qui s’y trouvent.

La littérature (adeb).

Comment on se forme le style. — Les quatre recueils qui servent de base à la lit­térature (ou beau style). — Le chant fut cultivé dans les premiers temps de l’islamisme. — Éloge du Kitab el‑Aghani.

Le langage est une faculté qui s’acquiert comme celle des arts.

Comment la langue arabe s’est altérée.

La langue actuelle des Arabes (Bédouins) est un idiome spécial, différent de ceux des descendants de Moder et des Himyerites.

Indication de certaines finesses de la langue arabe. — La suppression des dési­nences grammaticales ne nuit aucunement à la clarté de cette langue. — L’idiome de Moder. — L’arabe actuel se prête à l’expression des idées tout aussi bien que l’arabe ancien. — Marque particulière par laquelle se distingue l’arabe moderne. — La prononciation du caf (?).

La langue des Arabes domiciliés et des habitants des villes est une langue particulière et sui generis, différente de la langue de Moder.

En Mauritanie, l’arabe s’est berbérisé ; en Espagne, il s’est altéré par le contact des musulmans avec les natifs de la Galice et les Francs.

Comment on peut apprendre la langue de Moder.

La faculté de parler la langue de Moder ne doit pas être confondue avec (la con­naissance de) la grammaire. On peut l’acquérir sans le secours de cet art.

Différence entre la théorie et la pratique. — La grande utilité du kitab de Sîbaouaïh.

Les études grammaticales en Espagne.

Sur la signification que le mot goût comporte dans le langage des rhétoriciens. La faculté désignée par ce terme ne se trouve presque jamais chez les étrangers qui se sont arabisés.

Cette faculté est maintenant perdue pour les habitants des villes.

Les habitants des villes, en général, ne peuvent acquérir qu’imparfaitement cette faculté (de bien parler) qui s’établit dans l’organe de la langue et qui est le fruit de l’étude. Plus leur langage s’éloigne de celui des Arabes (purs), plus il leur est difficile d’acquérir cette faculté.

Singulier exemple de l’arabe corrompu qui s’emploie dans la Mauritanie. — En Espagne, Ibn Haiyan, l’historien, tient un haut rang comme bon écrivain. — Déclin des études dans ce pays. — En Afrique, la langue arabe est submergée sous les flots de l’idiome berber. — En Orient, la faculté de bien parler l’arabe se conserva sous la dynastie oméiade et sous celle des Abbacides, puis elle s’altéra et se corrompit sous la dynastie des Deïlemites et celle des Seldjoukides.

Le discours peut se présenter sous deux formes : celle de la poésie et celle de la prose.

Observations sur le style du Coran. — L’emploi de la prose rimée dans les pièces émanant du souverain est général chez les Orientaux, mais l’auteur ne l’approuve pas. — Raisons qu’il en donne.

Il est rare de pouvoir composer également bien en prose et en vers.

Sur l’art de la poésie et la manière de l’apprendre.

Manière de composer un poëme. — Les tournures ou idées propres à la poésie. — Exemples. — Description ou définition de la poésie. — Pourquoi quelques critiques ont exclu El-Motenebbi et Abou ’l-Alâ ’l-Maarri du nombre des poëtes. — Indication des poëtes dont on doit étudier les œuvres, si l’on désire acquérir la faculté de com­poser en vers. — Pourquoi les cantiques renfermant les louanges du Seigneur ou du Prophète sont rarement bons. — Texte d’un poëme didactique sur l’art poétique.

Dans l’art de composer (avec élégance) en vers et en prose, on ne s’occupe pas des pensées, mais des paroles.

La faculté poétique s’acquiert à force d’apprendre par cœur beaucoup de vers, et sa bonté dépend de celle des morceaux dont on se sera orné la mémoire.

Moyen de se former un bon style poétique. — Modèles à suivre. — Pourquoi les théologiens, les grammairiens, les légistes et les philosophes deviennent rarement bons poëtes. — Entretien à ce sujet entre l’auteur et le vizir Ibn el‑Khatîb. — Les poëtes musulmans surpassent, par le style et l’exposition, les poëtes des temps anté­islamites. — Ce fut au Coran et à la Sonna qu’ils durent cette supériorité.

Sur le discours (ou style) naturel (simple) et le discours artificiel (orné). Indica­tion de ce qui fait le mérite du discours artificiel et des cas dans lesquels il est en défaut.

Théorie de la rhétorique. — Manière d’orner le discours. — Le style orné com­mença à prévaloir chez les poëtes subséquemment à l’islamisme. — Exemples de la poésie simple ou naturelle. — Boutade d’un savant docteur contre les auteurs qui af­fectent d’écrire en style orné. — On doit faire un rare emploi d’ornements. — La prose avant et après l’islamisme.

Du dédain que les personnages haut placés montrent pour la culture de la poésie.

Sur la poésie contemporaine chez les Arabes (nomades) et les habitants des villes.

Les Perses et les Grecs eurent des poëtes. — Aristote a fait l’éloge du poëte grec Omîros (Homère). — Les Himyerites eurent aussi de grands poëtes. — Le dialecte arabe de l’Orient diffère de celui de l’Occident, et surtout du dialecte parlé en Espagne. — La poésie existe chez tous les peuples. — Caractères de la poésie chez les Arabes modernes. — Les savants ont tort de dédaigner les poëmes en arabe vulgaire. — Nombreux échantillons de la poésie en style vulgaire, surtout celle des Arabes Maghrébins.

Sur les odes (mowascheha) et les chansons (ou ballades, zedjel), poëmes propres à l’Espagne.                   

Origine des mowascheha. — Poètes qui se sont distingués dans ce genre de compo­sition. — Échantillons avec la transcription en caractères romains. — Ode composée en langue vulgaire par le vizir Ibn el‑Khatîb. — Mowaschehas composées par des poëtes de l’Orient. — Origine et histoire du genre de poésie appelé zedjel. — Un long poëme de ce genre. — Ce qu’on appelle dans le Maghreb Oroud el‑beled. — Pièce de vers dont les idées sont évidemment empruntées à la poésie persane. — Suite des mo­waschehas. — Les mewalia. — Les Kan wa kan. — Les Haufi. — Les dou‑beïtein. — Exemples de la mewalia. — Pour bien apprécier ces poëmes, il faut comprendre les dia­lectes dans lesquels ils sont composés. — Observations de l’auteur et fin de l’ouvrage.

Retour au livre de l'auteur: Jacques Bainville, historien (1879-1936) Dernière mise à jour de cette page le jeudi 16 février 2006 18:35
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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